Les buralistes français réclament plus de visibilité et d'argent

Les 27.500 marchands de tabac sont réunis ce jeudi et vendredi en congrès. Ils entendent lutter contre la hausse annoncée du prix des cigarettes pour la fin de l'année et demandent une hausse de leur rémunération.
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Ce sont les ministres responsables du budget et de l?aménagement du territoire, Valérie Pécresse et Bruno Le Maire, qui auront cette année la délicate tâche de répondre aux quelques 27.500 buralistes de France, réunis en congrès ce jeudi et vendredi. A la première, les marchands de tabac réclament plus de visibilité en matière de politique de santé publique, qui a un impact direct sur leurs ventes.

La hausse des prix du tabac de 6% évoquée cet été par le premier ministre François Fillon dans sa lutte contre le déficit a réveillé les peurs. "Certains paquets dépasseront les 6 euros, or les fortes hausse de 2003 et 2004 ont déjà entraîné la disparition de 5.000 bureaux de tabac", explique à La tribune le président de la confédération, Pascal Montredon.

Lui pointe les conséquences immédiates d?une telle augmentation sur la recrudescence des marchés parallèles. Valérie Pécresse a récemment donné des signes forts de lutte contre ces ventes aux frontières ou sur Internet, soit 20% du marché total, en augmentant les moyens des douaniers ou en luttant contre la libre circulation imposée par l?Europe. "Cela va dans le bon sens mais nous souhaitons l?association de l?ensemble des forces de l?ordre dans cette lutte", continue Pascal Montredon. Autre motif de crainte, après les messages et les photos chocs sur les paquets, l?idée avancée d?imposer des paquets "génériques", tous d?une même couleur avec la marque en tout petit. Ou encore celle de cacher le mur de cigarettes du bistrot ou du tabac pour ne pas inciter à la consommation.

A Bruno Le Maire, les buralistes rappelleront leur rôle pour la vitalité des zones rurales et sensibles. Leur dernier contrat d?avenir, qui courrait de 2008 à 2011 et instituait les compensations à la baisse des ventes de tabac par la vente de presse, de timbres ou encore d?amendes dématérialisés, arrive à échéance à la fin de l?année. Les vendeurs de tabac souhaitent que le prochain soit plus long, sur quatre ou cinq ans, pour rassurer et donner envie aux jeunes couples de se lancer dans la profession. La question de la rémunération sera au centre des discussions. Etablie en pourcentage sur la vente de tabac, elle est passée de 6 à 6,5% depuis quatre ans. "Il faut prendre en compte la pénibilité grandissante et l?augmentation des responsabilités", soutient Pascal Montredon.
 

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