Le maire de Châteaulin dénonce le démantèlement déguisé de Doux par Sofiprotéol

Le Tribunal de Commerce de Quimper doit examiner vendredi l'offre de reprise du groupe Doux présentée par Sofiprotéol. Dans un entretien accordé à "latribune.fr", Gaëlle Nicolas, maire de la commune de Châteaulin, siège du volailler, dénonce l'offre "coordonnée" de reprise présentée par Sofiprotéol. Elle fédère les offres d'une dizaine d'entreprises et coopératives. "Ce n'est qu'un démantèlement, un partage de territoires et d'activités", explique-t-elle.
Gaëlle Nicolas, maire de Châteaulin, exige d'examiner dans le détail l'offre dite coordonnée de Sofiprotéol.

Au lendemain du dépôt de l'offre améliorée de Sofiprotéol qui coordonne celle d'une dizaine d'entreprises, la Communauté de communes du pays de Châteaulin et du Porzay (Finistère) a signé un appel pour protester contre le démantèlement du Groupe Doux. Pourquoi ?

En apparence, l'offre, qui a été déposée mardi par Sofiprotéol, est celle d'un groupe. Mais en fait ce n'est qu'un groupe de circonstance. Car, sans le consortium, les offres présentées par les entreprises n'existent pas. Elles sont indivisibles. Donc, quand on regarde dans le détail, on voit dans cette offre de reprise celle d'un partage des territoires et des activités, d'un démantèlement des usines du groupe Doux.

Est-ce à dire que vous êtes favorable au plan de continuation présenté par Charles Doux ?

Nous ne sommes pas l'anti-chambre de Charles Doux, non. Les maires des territoires de Châteaulin et du Porzay veulent simplement éviter un démantèlement. Il en va de l'avenir des emplois dans la région. Car, rien que sur ma commune de Châteaulin (5.600 habitants) il y aurait des conséquences sociales très importantes. Le siège et ses 180 emplois administratifs disparaîtraient ainsi que les sites de découpe et d'abattoirs. En tout, à Châteaulin, sur les 896 emplois de Doux, seuls 396 seraient repris. Nous sommes obligés de réagir.

Que pouvez-vous faire ?

Il faut absolument faire entendre notre voix. Car, contrairement à ce qu'il veut bien laisser croire, la proposition de Sofiprotéol est celle d'un démantèlement. Les syndicats l'ont d'ailleurs dénoncé. Et à y bien regarder, seuls 40 millions d'euros seraient apportés pour un groupe qui pèse 1,4 milliard d'euros de chiffre d'affaires. Rien que le stock de poulets vifs, en élevage, est évalué à 30 millions d'euros ! C'est une vraie casse sociale. Ce n'est pas acceptable. Il faut maintenant laisser sa chance au plan de continuation présenté par Charles Doux. Il faut l'examiner, examiner offre par offre. Car, depuis quand examine-t-on un plan de reprise avant d'avoir envisagé un plan de redressement ?

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