
Si la Dame de fer n'a pas toujours eu la cote, on ne peut pas en dire autant de ses bibelots. Une vente d'effets personnels de Margaret Thatcher aux enchères a en effet atteint 4,5 millions d'euros ce mercredi, soit une somme près de sept fois supérieure aux estimations initiales, a annoncé la maison britannique Christie's. Margaret Thatcher, à la tête du gouvernement du Royaume-Uni de 1979 à 1990, est morte le 8 avril 2013 à 87 ans.
La pièce la plus chère, une statue d'un pygargue à tête blanche (le rapace qui symbolise les États-Unis) offerte par Ronald Reagan, a été vendue 266.500 livres (365.000 euros), alors que sa valeur avait été estimée entre 5.000 et 8.000 livres (7.000 et 11.000 euros).
Autre grand succès de la vente, la fameuse valise en cuir rouge contenant les documents confidentiels des Premiers ministres britanniques ayant appartenu à Maggie a été cédée pour 242.500 livres (334.000 euros), là encore largement au-dessus du prix estimé (4.200 et 7.000 euros).
Les objets "souvenirs", reliques favorites des acheteurs
Ces deux pièces comptaient parmi les plus emblématiques des quelque 200 objets personnels de l'ancienne Premier ministre, proposés mardi à la vente par Christie's. Quelque 200 autres lots sont également vendus en ligne jusqu'à mercredi.
Les objets historiques ont eu plus de succès que les habits de la Dame de fer : le simple document signé sur lequel est noté la fameuse prière de Saint François d'Assise prononcée à son arrivée au 10 Downing Street, estimé entre 600 et 900 livres, est parti à 37.500 livres. La robe de mariée en velours bleu, présentée en premier et estimée entre 10.000 et 15.000 livres, n'a coûté que 25.000 livres à un acheteur d'Oman. Selon Christie's, la vente a attiré des acheteurs provenant de 41 pays.
Une figure toujours aussi controversée
Ces pièces, vendues au profit des enfants de la Dame de Fer, Mark et Carol, ainsi que de ses petits-enfants, avaient été au préalable proposées au Victoria and Albert Museum de Londres, le plus important musée du monde en matière d'arts décoratifs et de design. Mais l'établissement avait refusé de les exposer.
De quoi s'interroger sur les réactions que risque de provoquer cette vente, quand on sait que les obsèques de la lady - née d'un père épicier et d'une mère couturière, elle est morte baronne - avait déjà suscité une vive polémique.
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Quant à l'anti-thatchérisme, il sait aussi se faire vendeur, comme le prouvent ces mugs "fantaisie" vendus lors d'un congrès des syndicats à Liverpool, en septembre 2014.
Ci-dessus, des mugs "fantaisie" portant l'inscription "Je déteste toujours Thatcher" Credits © Phil Noble.
(Avec AFP)
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