Engrais : fusion à 36 milliards de dollars entre les canadiens Potash et Agrium

Les deux géants Potash Corp et Agrium vont donner naissance à une nouvelle entreprise comptant 20.000 salariés et présente dans 18 pays. Ils misent sur 500 millions de dollars de synergies de coûts.
Cette opération intervient au moment où la demande mondiale d'engrais chimiques est en forte baisse dans les pays émergents, comme le Brésil, en raison du ralentissement économique.

Un mastodonte des engrais agricoles voit le jour. Le géant canadien du secteur, Potash Corp, et son rival Agrium ont annoncé lundi 12 septembre qu'ils allaient fusionner en une seule entreprise valorisée 36 milliards de dollars (32 milliards d'euros). L'opération, approuvée par les conseils d'administration de deux entreprises canadiennes, consiste en une fusion entre égaux basée sur leur cours de Bourse au 29 août, avant la première annonce de discussions, précise un communiqué.

Selon les termes de l'accord, les actionnaires de Potash devraient recevoir 0,40 action de la nouvelle entreprise et ceux d'Agrium 2,23.

"La nouvelle entreprise sera un leader dans l'industrie des engrais avec près de 20.000 salariés, des opérations et des investissements dans 18 pays, et une valorisation d'entreprise pro-forma de 36 milliards de dollars", souligne le communiqué.

Son nom n'a pas encore été dévoilé.

20,6 milliards de dollars de chiffre d'affaires

Basé en Saskatchewan (ouest), Potash Corp est l'un des plus grands producteurs au monde de potasse, produit entrant dans la fabrication des engrais agricoles. Son rival Agrium, établi à Calgary, dans la province voisine de l'Alberta, produit aussi de la potasse, ainsi que des engrais à base d'azote et de phosphate, en plus de posséder un important réseau de distribution d'engrais chimiques aux Etats-Unis. Les deux entreprises combinées ont dégagé en 2015 un chiffre d'affaires de 20,6 milliards de dollars (18,3 milliards d'euros) et un excédent brut d'exploitation de 4,7 milliards de dollars (4,2 milliards d'euros).

L'opération, qui devrait être finalisée mi 2017, doit générer 500 millions de dollars de synergies de coûts. Cette opération intervient au moment où la demande mondiale d'engrais chimiques est en forte baisse dans les pays émergents, comme le Brésil, en raison du ralentissement économique.

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaire 1
à écrit le 12/09/2016 à 18:37
Signaler
Bayer et Monsanto, maintenant deux autres géants liés aux engrais, l'agro-industrie serait elle sur la défensive à vouloir se regrouper de la sorte ?

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.