La crise oblige l'Europe a repousser ses exigences sur les voitures écolos.

Les gouvernements européens accordent un délai de trois ans aux constructeurs automobiles pour réduire le taux d'émissions de CO2.
Il faudra attendre 2015 pour que les voitures deviennent plus "vertes".

Les gouvernements européens se sont entendus pour accorder aux constructeurs automobiles un délai supplémentaire de trois ans, jusqu'en 2015, pour réduire la pollution des voitures, au moment où le secteur est fragilisé par la crise, ont indiqué samedi 1 novembre des négociateurs. La date envisagée à l'origine pour que les constructeurs se mettent en conformité était 2012.

La solution de compromis, qui doit à présent être discutée avec le Parlement européen, porte sur les délais pour parvenir à limiter à 130 grammes par kilomètre les émissions de CO2 de l'ensemble des véhicules neufs vendus dans l'UE, et sur les modalités pour les pénalités en cas de dépassement. Le compromis retient la date de 2012 seulement pour 60% à 65% de la gamme des véhicules des constructeurs et ne l'impose pour la totalité des véhicules qu'en 2015. Un nouvel objectif est toutefois introduit: limiter les émissions de CO2 des voitures neuves à 95 grammes en 2020.

Les pénalités infligées aux constructeurs qui n'atteindraient pas ces objectifs sont évolutives, en fonction de l'ampleur des écarts. Elles grimpent fortement après 2015. L'Italie, l'Allemagne, le Royaume Uni et les Pays-Bas, en particulier, ont encore des réserves, notamment sur les pénalités.

Ce projet de limitation des émissions automobiles fait partie du vaste plan européen de lutte contre le réchauffement climatique. La Commission européenne souhaitait à l'origine limiter les émissions de CO2 à 120 grammes en 2012. Les constructeurs doivent eux ramener la moyenne des émissions à 130 grammes, 10 grammes de réduction supplémentaires étant obtenus grâce aux équipements (pneus) et carburants.

Le compromis trouvé entre Etats intervient alors que les constructeurs automobiles européens demandent par ailleurs 40 milliards d'euros de prêts à taux préférentiels pour développer des véhicules plus verts. La France, qui préside l'UE, milite en faveur d'un plan de soutien et la Commission s'est dite ouverte cette semaine.
 

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaires 2
à écrit le 09/10/2009 à 13:41
Signaler
les investissements verts toussent... 3 ans de plus : Le lobby auto continue sa pollution économique

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
Signaler
Je constate que l'on interdit les ampoules à incandescence (est-ce bien constitutionnel ?) mais pas les Porsche Cayenne et les Hummer. Or, je ne vois pas comment on peut décréter la baisse des émissions de CO2, sauf à interdire les plus grosses voit...

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.