Dans un contexte financier et industriel fortement dégradé, PSA Peugeot-Citroën tente d'optimiser sa masse salariale. Le groupe a annoncé la suppression de 2.700 emplois, via des départs volontaires, dans le cadre d'un "plan de redéploiement des emplois et des compétences".
Cette diminution des effectifs va toucher tous les sites de productions du groupe et concernera tous les types d'emplois (ouvriers, employés, cadres, etc.), selon un communiqué du constructeur. Le plan de départ s'adressera uniquement à des personnels volontaires et ne comportera ni licenciement, ni retraite anticipé, précise Peugeot-Citroën.
Un site devrait être plus concerné que les autres, celui de Rennes. Spécialisée dans les berlines de moyenne et haute gamme (notamment la nouvelle C5), l'usine est plus que les autres touchée par la brutale baisse de la demande et l'attrait des consommateurs pour des véhicules moins onéreux. En conséquence, environ 900 ouvriers polyvalents vont être redéployés vers d'autres sites du groupe en France. A cela s'ajoute un plan de réduction des effectifs du site qui concerne 850 salariés supplémentaires.
La crise actuelle a provoqué une forte baisse des volumes cette année, en particulier au deuxième semestre. Pour le quatrième trimestre, la baisse des ventes du groupe devrait atteindre 17% et au moins 10% en 2009.
Bernard Thibault, le secrétaire général de la CGT a déploré cette nouvelle. "Quand il s'agit des salariés, on les laisse sur le carreau", a-t-il estimé, alors que "des mesures pour le sauvetage des banques et des entreprises ont été prises".
Hier, mercredi, le constructeur automobile a annoncé un arrêt de la production dans son usine de Sochaux pendant un mois du décembre au 6 janvier, soit une semaine de plus que ce qui était prévu auparavant.
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