Nissan Pixo : premier prix

La petite nippone d'entrée de gamme est fabriquée en Inde par Suzuki. Un partenariat qui permet d'afficher un prix inférieur à 8.000 euros. Pour un tel tarif, le bilan est très positif.

A 7.990 euros en version de base, la Pixo est une très honnête proposition. Comme elle bénéficie d'un bonus de 700 euros et que Nissan étend la prime à la casse aux véhicules âgés de plus de 8 ans, un client qui veut se débarrasser d'une vieille voiture achètera donc sa Pixo 6 290 euros. Un tarif comparable à celui d'une Fiat Panda avec sa remise, et donc parmi les plus bas du marché.

Fabriquée près de New Delhi, la petite Nissan diffère en fait très peu de la Suzuki Alto qui lui fournit sa carrosserie et son moteur. Pratiquement 90% des pièces sont communes. Nissan bénéficie ainsi du savoir-faire de son compatriote spécialisé dans les mini-véhicules, qui fut en outre le pionnier de la production automobile de masse en Inde.

Les lignes de la Pixo ne sont pas désagréables à regarder et l'intérieur, certes bas de gamme par le choix de matériaux ordinaires, ne jure pas spécialement. Tout cela sent l'économie. Mais, les assemblages apparaissent corrects. On entend peu de résonances du mobilier intérieur lorsqu'on roule sur des pavés. L'habitabilité est satisfaisante à l'avant et à l'arrière. Les cinq portes sont un atout par rapport à une Renault Twingo à trois portes seulement.

Le moteur trois cylindres de 996 centimètres cube développe 68 chevaux. Il ne donne pas l'impression de peiner et fournit assez de puissance, même sur autoroute. Mais il émet malheureusement un désagréable bruit de machine à laver en position "essorage". La consommation reste contenue, mais beaucoup moins que ce que laissait espérer l'excellent niveau de rejets de C02 en cycle normalisé, limité à 103 grammes.

Maniable, tenant bien la route en virage comme en ligne droite, la Pixo n'est vraiment pas une sous-voiture. Sympathique, elle se révèle donc utilisable en toutes circonstances, avec une polyvalence satisfaisante.

Certes, il faut se méfier de la direction, qui a une tendance à continuer de braquer toute seule. Et les suspensions demeurent sèches. Mais, on n'attendait pas mieux d'un si petit véhicule. En revanche, on aura plus de mal à pardonner un embrayage plutôt brutal et manquant de progressivité, qui se conjugue avec le manque de puissance du moteur à bas régime pour générer des à-coups au démarrage. Même en dosant soigneusement l'effort à la pédale, on a tendance à accélérer trop fort ou trop... peu. La progression dans les embouteillages comme les man?uvres de stationnement en deviennent assez pénibles. Un comble pour une citadine.

Correctement équipée avec une direction assistée et deux "airbags" (coussins de sécurité gonflables), garantie trois ans ou 100.000 kilomètres, la Pixo ne peut être jugée qu'en fonction de son tarif, tout à fait dans l'air du temps. Le rapport qualité-fonctionnalité-prix la rend donc fort attractive. Cela étant, la petite Nissan démontre les limites des petites voitures à bas coûts, émettant peu de gaz carbonique.

Il n'y a pas de miracle. Ces véhicules simples et relativement légers ne procurent ni plaisir, ni confort de conduite. Ils sont seulement destinés à se déplacer d'un point A à un point B au meilleur coût, sans trop de bagages.
 

Modèle essayé: Nissan Pixo Visia: 7.990 euros (-700 euros de bonus)
Puissance du moteur : 68 chevaux (essence)
Dimensions:  3,56 mètres (long) x 1,60 (large) x 1,47 (haut)
Qualités:  prix, tenue de route, moteur alerte, habitabilité
Défauts : embrayage désagréable, suspensions fermes
Concurrentes : Kia Picanto Motion: 8.090 euros, Fiat Panda Team: 8.900 euros, Peugeot 107 Urban (5 portes): 9.400 euros

Note : 12 sur 20
 

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Commentaire 1
à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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C'est une Nissan, donc sans relief particulier ... on en a pour notre argent comme dirait l'autre !!

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