Chrysler joue son avenir avec ses créanciers

A quatre jours de la fin d'un ultimatum fixé par l'administration Obama, le constructeur automobile, en passe d'obtenir l'accord de ses ouvriers pour réduire le coût du travail, doit encore parvenir à un accord d'ici jeudi avec ses créanciers pour assurer son avenir.

C'est la semaine de la dernière chance pour le constructeur américain Chrysler. Le Trésor américain devrait présenter dès ce lundi une nouvelle offre aux créanciers de Chrysler, dans le cadre du plan de restructuration du constructeur automobile, croit savoir l'agence Reuters qui cite des sources au fait des négociations.

Chrysler doit près de sept milliards de dollars à ses créanciers et l'administration Obama cherche à les faire renoncer à une partie de la somme en échange d'une prise de participation dans le numéro trois américain de l'automobile. Les autorités ont donné jusqu'au 30 avril à Chrysler pour qu'il scelle une alliance avec l'italien Fiat, date après laquelle il est menacé d'être mis en faillite.

Le géant américain qui subsiste depuis le début de l'année grâce aux aides fédérales, a franchi la première étape nécessaire à sa restructuration en trouvant au cours du week-end un accord avec les syndicats canadien et américain de l'industrie automobile en vue de réduire ses coûts.

Si l'accord du week-end avec l'UAW est ratifié, il restera à trouver un accord avec les créanciers, auxquels le constructeur doit quelque 6,9 milliards de dollars: l'administration leur demande de ne toucher que 22% des sommes qui leur sont dues, en prenant en complément 5% de Chrysler une fois restructuré. Les positions des créanciers et de Chrysler sont jusqu'à présent très éloignées. Washington a suggéré la semaine dernière de ramener à 1,5 milliard le montant des dettes qui sont dues en échange d'une participation de 5% dans la nouvelle entité. De leur côté, les créanciers parmi lesquels figurent JPMorgan Chase, Goldman Sachs, Morgan Stanley et Citigroup ont proposé vendredi de réduire le montant des remboursements attendus à 3,75 milliards de dollars et une prise de participation de 40% dans Chrysler restructuré.
 
"Nous avons l'espoir que les négociations qui se déroulent avec beaucoup d'énergie vont réussir", avait déclaré Lawrence Summers, le principal conseiller économique du président Barack Obama. Pour autant, avait-il dit, "l'accent n'est pas mis sur (l'évitement d'une procédure de faillite), parce que dans certaines circonstances une faillite n'est pas du tout une liquidation - il s'agit d'un changement de statut juridique qui protège la société et lui permet de fonctionner plus efficacement". Des informations de presse de plus en plus insistantes indiquaient en fin de seamine que ce serait désormais le scénario privilégié.
Selon Patrick O'Keefe, le dirigeant d'un cabinet spécialisé dans le redressement de sociétés industrielles, Fiat aimerait d'ailleurs autant que la restructuration de Chrysler se déroule sous la direction d'un administrateur judiciaire. Car une fois que la société aura déposé son bilan, Fiat pourra choisir les actifs qui l'intéressent.

Vendredi, le Trésor a accordé deux milliards de dollars supplémentaires au géant constructeur General Motors qui, comme Chrysler , ne survit depuis le début de l'année que grâce aux injections de fonds publics. Mais il n'a rien donné à chrysler , qui espérait une première tranche de 500.000 dollars.
 

 

 

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