Chrysler : nouveau pas vers la survie après un accord avec les créanciers

Le département du Trésor américain est parvenu à un accord avec les créanciers du troisième constructeur automobile américain. Ces derniers accepteraient désormais d'effacer une forte proportion de la dette que leur doit le groupe.

Nouveau pas décisif vers la survie de Chrysler. A deux jours seulement de l'ultimatum fixé par l'administration américaine pour présenter une nouvelle mouture du plan de restructuration, les créanciers du troisième constructeur automobile américain, en discussion pour un mariage avec l'italien Fiat (qui prendrait 35% du capital), auraient en effet accepté d'effacer une forte proportion des sommes qui leur sont dues, affirme ce mardi le Washington Post. Ce matin, le Wall Street Journal avançait que les créanciers pourraient obtenir 10% du capital du groupe issu de la fusion avec Fiat.

Chrysler "devait environ 6,9 milliards de dollars à un groupe de 45 banques, fonds spéculatifs ou autres sociétés. Ces créditeurs ont accepté de réduire cette dette à deux milliards de dollars", explique le quotidien américain, citant des sources proches du dossier. Ce mardi matin, l'ex maison mère du groupe, le constructeur allemand Daimler, avait annoncé qu'il renonçait lui aussi au remboursement de la dette de son ancienne filiale, en même temps qu'à sa participation de 19,9% dans le capital.

Cet accord "pourrait permettre au constructeur automobile d'éviter de déposer son bilan," explique le Washington Post. Cette hypothèse n'a cessé de se renforcer ces derniers jours alors que le groupe peinait à trouver les accords réclamés par les autorités américaines, avec les créanciers mais aussi avec les syndicats. Une source citée par l'agence Reuters incite cependant à plus de prudence, expliquant qu'un placement sous la protection du Chapitre 11 de la loi américaine sur les faillites (équivalent du dépôt de bilan) n'était toujours pas exclu.

Le groupe de Detroit est également parvenu à un accord avec le syndicat United Auto Workers (UAW), qui détiendrait 55% du capital du groupe issu d'une fusion avec l'italien Fiat. Selon le Wall Street Journal, cet accord prévoit une suspension des ajustements de salaires suivant l'inflation et que les heures supplémentaires ne seront plus qu'à partir de 40 heures par semaine. Le jour férié dont les ouvriers bénéficient pour Pâques sera supprimé en 2010 et 2011. Le syndicat prendrait en charge l'assurance maladie des ouvriers à la retraite de Chrysler via un fonds, appelé VEBA, qui sera doté de 4,6 milliards de dollars.

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