Après Chrysler, Fiat a maintenant des visées sur Opel

Sergio Marchionne, l'administrateur délégué de Fiat tout juste auréolé de son succès dans l'alliance avec l'américain Chrysler, a déclaré qu'il allait maintenant se concentrer sur le dossier Opel dans une interview au quotidien turinois La Stampa parue ce vendredi.

Fiat est-il atteint de boulimie? Sergio Marchionne, l'administrateur délégué du constructeur automobile italien out juste auréolé de son succès dans l'alliance avec l'américain Chrysler, a indiqué ce vendredi qu'il allait maintenant se concentrer sur le dossier Opel dans une interview accordée au quotidien turinois La Stampa. A son retour des Etats-Unis, le patron du groupe automobile italien a simplement déclaré au journal: "Maintenant nous devons nous concentrer sur Opel: c'est notre partenaire idéal".

Sergio Marchionne, qui a évoqué à plusieurs reprises la nécessaire consolidation de l'industrie automobile au niveau mondial, assure qu'il reste attaché à la présence du groupe en Italie. "Avec les syndicats et le gouvernement, nous devons tâcher de résoudre les problèmes structurels de façon responsable, en respectant nos engagements vis-à-vis des salariés", ajoute-t-il. "Mais on ne peut ignorer la chute de la demande. Il faut nous inspirer du président américain Barack Obama qui parle de maintenir et de renforcer l'industrie automobile des Etats-Unis tout en prenant en compte les réalités des choses".

Le dynamique patron de Fiat estime que son groupe doit produire entre 5,5 et 6 millions de véhicules par an, un seuil qu'il juge crucial pour espérer survivre à la crise sans précédent qui touche l'ensemble du secteur dans le monde. L'accord conclu jeudi avec Chrysler permet à Fiat de se rapprocher de cet objectif: ensemble, les deux groupes deviendront le cinquième constructeur mondial, avec des ventes atteignant 4,2 millions d'unités par an, ce qui les place au niveau du sud-coréen Hyundai mais derrière Toyota, General Motors, Volkswagen AG et Ford. Un accord avec Opel permettrait à Fiat d'atteindre le seuil défini par Marchionne en plaçant les deux groupes juste derrière le numéro un européen Volkswagen en terme de ventes. Mais à la différence de l'accord signé avec Chrysler, l'alliance avec Opel n'ouvrirait pas de nouveaux débouchés à Fiat.

Le 24 avril dernier, Fiat a pourtant démenti avoir fait une offre de reprise d'Opel plombée par les difficultés de sa maison-mère, l'américaine General Motors (GM). "En relation avec les commentaires (parus) dans la presse et à la demande de la Consob (l'quivalent de l'autorité boursière italienne), Fiat souhaite clarifier, qu'à l'exception de ce qui a déjà été annoncé en relation avec l'alliance stratégique avec Chrysler, aucune offre n'a été faite pour acquérir un intérêt dans Opel", avait alors indiqué le groupe dans un communiqué.

Fiat précisait cependant que "dans le contexte actuel", il "examine fréquemment, comme le font d'autres groupes dans le secteur, des opportunités d'accords de types variés qui pourraient offrir des synergies opérationnelles et l'accès à de nouveaux marchés". Mais plusieurs responsables politiques et des syndicalistes avaient admis en Allemagne que des discussions avaient lieu avec Fiat pour une reprise d'Opel. Sergio Marchionne n'avait cependant pas exclu de regarder le dossier: "si l'opportunité apparaît, nous regarderons de près, mais je ne pense pas que nous en soyons là aujourd'hui", avait-il affirmé la semaine dernière.

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Commentaires 3
à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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si nos constructeurs français avaient eu avant fiat le courage de leur soit disant ambitions ils auraient vraisembablement négocier une de ces reprises. Dorénavant s'ils n'ont pas plus de courages ou d'ambitions ils vont être bien petit

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Cela fait partie d'une certaine "logique" d'expansion...mais souvenons-nous de la fable de La Fontaine "La grenouille qui veut se faire aussi grosse que le boeuf"

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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La crise est loin d'etre derriere nous et je pense que les constructeurs français ont raison d'attendre car ce qui va compter aujourd'hui c'est la trésorie car bien d'autres opportunités vont s'offrir dans les mois à venir, le pari de fiat me semble ...

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