Molex : Sarkozy met la pression sur l'actionnaire américain

Nicolas Sarkozy dénonce l'attitude de l'actionnaire américain de Molex, soupçonné de bloquer toute solution de reprise pour le site français. Les salariés assignent la direction aux prud'hommes.
(Crédits : © 2009 Thomson Reuters)

La tension monte autour du dossier Molex. Nicolas Sarkozy a mis la pression ce jeudi en critiquant l'attitude de l'actionnaire américain de cet équipementier automobile américain qui prévoit de fermer son site français de Villemur-sur-Tarn avec ses 283 salariés.

Lors d'un déplacement dans l'Orne consacré à l'industrie, le Président de la République a lancé : "il y a des comportements que je n'accepterai pas et ce qui se passe chez Molex ne me va pas. Le gouvernement veut la réindustrialisation et ce n'est pas fair play de partir en faisant tout pour qu'il n'y ait pas de repreneur. S'il y a un repreneur, l'Etat garantira ce repreneur".

Parallèlement, la direction de l'équipementier automobile américain Molex a été assignée  par ses salariés devant le tribunal des prud'hommes de Toulouse, pour "le paiement des salaires du mois d'août". L'audience se déroulera vendredi matin

Mercredi, on avait appris par un communiqué la tenue d'une communication téléphonique tendue entre Christian Estrosi, ministre chargé de l'Industrie, et Eric Doesburg, dirigeant du groupe Molex.

Au cours de cette communication, le ministre a indiqué à ce dernier que le gouvernement s'engage "à financer intégralement le projet de reprise du repreneur, et à donner au repreneur l'ensemble des garanties financières nécessaires".

Christian Estrosi, ministre chargé de l'Industrie, a exhorté Eric Doesburg à "négocier de bonne foi avec le repreneur" afin de valider un projet de reprise "d'ici au début de la semaine prochaine".

Pour mieux se faire entendre, il menace même le groupe Molex. Si ce dernier ne change pas d'attitude, Christian Estrosi prévoit d' empêcher le groupe de travailler  "en demandant officiellement aux constructeurs automobiles français de suspendre immédiatement toute commande".

Molex avait rétorqué dans la soirée en annonçant l'échec des négociations avec un repreneur éventuel du site français et en s'étonnant des menaces du ministre de l'Industrie.

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Commentaires 2
à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Sarko veut, dit,.. et ment surtout ! C'est l'état qui va payer les salariés ? L'état qui a donné a tout va ... et a l'industrie automobile qui fait +11% cet été et a viré tant de gens... et n'embauche pas !

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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C'est un raisonnement bien naif de politicien que d' obliger un industriel qui delocalise a vendre son usine a un repreneur. Pourquoi se creerait il un concurrent? Il faut definir un politique indsutrielle! Le laisser faire conduit au sabordage de l'...

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