Jaguar Land Rover embauche massivement

Le constructeur britannique va créer un millier d'emplois supplémentaires dans l'usine de Halewood.
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Le spécialiste du haut de gamme Jaguar Land Rover (JLR), contrôlé par l'indien Tata Motors, annonce la création d'un millier d'emplois. Une campagne de recrutement vient d'être lancée afin de pourvoir les 1.000 postes créés dans l'usine de Halewood, près de Liverpool, dont l'effectif passera à presque 4.500 personnes.

Le personnel de cet ancien site Ford (l'actionnaire précédent de JLR) aura ainsi triplé en trois ans, précise le communiqué du constructeur anglais, qui met en avant la forte demande pour le tout nouveau Range Rover Evoque et son demi-frère Land Rover Freelander 2, deux véhicules élaborés sur une plate-forme dérivée de la Ford Focus.


Usine tournant en trois équipes

L'usine va tourner en trois équipes, opérant 24 heures sur 24, "pour répondre à la demande mondiale croissante pour nos produits". Selon JLR, "les fournisseurs devraient également en profiter, ce qui devrait permettre la création de milliers d'autres postes". Le syndicat Unite, première organisation syndicale britannique, a salué cette annonce, qui "constitue une bonne nouvelle supplémentaire pour l'industrie automobile britannique".

JLR avait déjà annoncé en novembre 2011 le recrutement d'un millier de personnes sur son site historique de Solihull, dans les Midlands. Quelques mois plus tôt, il avait fait part de son intention d'investir 355 millions de livres (400 millions d'euros) dans un atelier de moteurs.
 

Héritage de  British Leyland

Jaguar et Land Rover ont été rachetés en 2008 par Tata Motors à l'américain Ford, alors que l'ensemble se trouvait en mauvaise posture. Les deux sociétés sont un lointain héritage du... conglomérat national British Leyland, lequel avait périclité à la fin des années 70 et début 80. Privatisé, Jaguar, célèbre constructeur  de voitures de luxe, avait été repris en 1989 par Ford.

Malgré d'énormes investissements, une gamme élargie et un sérieux bond en avant en matière de qualité, Jaguar n'a jamais pu trouver l'équilibre financier. Ford a donc décidé de s'en séparer. Mais Jaguar seul ne tentait personne. Du coup, Ford a dû le vendre avec le spécialiste du 4x4 Land Rover, nettement plus attractif pour un investisseur.

Né après la guerre, Land Rover a été longtemps associé à Rover. Dans les années 90, le japonais Honda a pris une participation de 20 % dans l'ensemble Rover-Land Rover contrôlé un temps par British Aerospace, qui l'a finalement cédé à l'allemand BMW. Ce dernier a ensuite scindé Land Rover, revendu à Ford, et Rover, à un fonds baptisé Phoenix qui a fait faillite ! Une histoire compliquée.


Ventes en hausse

Tata Motors profite certes de la gamme de véhicules réussis, qui avait été programmée du temps de Ford. Mais l'indien investit également dans le joyau de son empire industriel. Les ventes des deux marques se sont envolées, notamment dans les marchés émergents, en Chine, en Inde et en Russie.

Même si les volumes y restent relativement faibles, les ventes se sont accrues de 22 %, à 216.412 véhicules sur les neuf premiers mois fiscaux (avril à décembre 2011). Jaguar et Land Rover ont stimulé les résultats trimestriels de Tata Motors. JLR a affiché un bénéfice de 440 millions de livres (692 millions de dollars) sur le dernier trimestre 2011 (le troisième de son exercice qui clôt fin mars 2012), en hausse de 57 %.

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