Les deux cadres de Goodyear libérés à Amiens

Ils auront passé 30 heures à l'intérieur du site de l'usine Goodyear d'Amiens. Michel Dheilly et Bernard Glesser ont finalement été libérés mardi en milieu d'après-midi, les syndicats décidant en parallèle d'occuper l'usine pour la "négocier" contre une prime de départ.
L'usine Goodyear d'Amiens Nord est menacée de fermeture.

La libération des deux hommes, respectivement directeur de production de l'usine et directeur des ressources humaines, était jusqu'alors conditionnés à des négociations "avec un minimum de garanties", selon les déclaration d'un délégué de la centrale CGT.

La direction, de son côté, bloquait toute négociation et annonçait qu'elle refuserait de rencontrer les représentants du personnel tant que les deux cadres ne seraient pas libérés. Elle avait même demandé à la justice de se saisir du dossier.

S'assurer de la libre circulation des personnes

A la mi-journée, le président du tribunal de grande instance d'Amiens délivrait une ordonnance dépêchant un huissier pour s'assurer de la "sécurité et de la libre circulation des biens et des personnes", décision qui aurait pu aboutir à l'intervention de la force publique, selon l'AFP.

Finalement, les représentants de salariés avaient indiqué à l'AFP qu'ils étaient prêts "à en laisser partir un" s'ils avaient "la certitude de la tenue d'une réunion avec Goodyear", selon les mots de Mickaël Mallet, délégué syndical CGT.

Ce sont finalement bien les deux cadres qui ont pu quitter l'usine "dans une cohue indescriptible", selon l'AFP. La CGT entend désormais occuper l'usine pour la négocier.

Renégocier le PSE

La CGT espère renégocier le plan de sauvegarde de l'emploi (PSE) de la direction, avec l'application d'une version "améliorée" d'un plan de départs volontaires (PDV) abandonné en 2012, des primes de licenciement "qui soient au minimum sur les bases du PDV" et des congés de reclassement allongés.

"On a acté qu'on ne pourrait pas garder notre emploi, il faut acter que maintenant on veut de l'argent", a expliqué Mickaël Mallet, délégué CGT, à la presse rassemblée devant le site industriel d'Amiens. 

Des "mabouls" 

Dans la matinée de lundi, le patron de Titan Maurice Taylor, habitué des déclarations chocs, avait déclaré au micro de RTL que les ouvriers retenant les dirigeants en otages étaient "mabouls" :

Ce ne sont pas les grands patrons, ils ne peuvent rien faire. Vous savez ce que ça montre au reste du monde ? Mon dieu, ils sont mabouls. On devrait rentrer et faire arrêter ces pirates mais vous savez que ça ne va pas se passer, car c'est comme ça en France.

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Commentaires 22
à écrit le 08/01/2014 à 13:01
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A l'heure ou les bouchons de champagne sautent pour certains et où se déroulent des soirées dignes de nababs. Les ouvriers menacés dans leurs emplois doivent se défendre becs et ongles, cela est respectable et digne

le 08/01/2014 à 21:57
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Ce n'est ni respectable, ni digne ... c'est pitoyable et inqualifiable! Ces employés sont des criminels dont la seule place est en prison!

à écrit le 08/01/2014 à 10:24
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Peut être ce n'est pas excusable, mais il faudrait se mettre à la place de ces ouvriers qui perdent leur emploi dans une société où ils n'ont plus leur place ! Regardez les titres actuels performances, nominations, innovations, la bourse dans le vert...

à écrit le 07/01/2014 à 20:03
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valls etais pret a donner l'ordre d'utiliser la force par le raid, il est devenu fou valls

le 07/01/2014 à 22:11
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Non, il avait raison. Ca aurait fait un exemple bien utile. On n'est pas dans la jungle.

à écrit le 07/01/2014 à 19:34
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au lieu de chercher a mettre des bequilles sur jambe de bois , pourquoi le gvt ne créé t il pas les conditions pour favoriser le developpement des nouvelles entreprises ? ( exonération de taxes etc.. ) A oui ,on est dirigé par des socialistes , j'av...

à écrit le 07/01/2014 à 19:06
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Et bien sûr, pas d'inculpation des coupables ni de la CGT. Ecoeurant.

à écrit le 07/01/2014 à 18:59
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Ca fait partie du naufrage français. Nous sommes tous coupables : les syndicats irresponsables, démagogiques ou débordés, les ouvriers qui les suivent, le gouvernement (de droite comme de gauche) qui regarde ailleurs, la justice qui ne condamne pas, ...

à écrit le 07/01/2014 à 18:19
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Avec ce cirque pitoyable qui a fait le tour du monde, ces délinquants kidnappeurs appuyés par des syndicalistes tarés et irresponsables on causé un dommage irréparable à la France. Faire venir les investisseurs avant ce misérable épisode était très d...

à écrit le 07/01/2014 à 17:24
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J'aimerais que nos bras cassés osent faire leur cirque en Chine ou en Russie, on rigolerait deux minutes.

à écrit le 07/01/2014 à 16:54
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C'est de se constituer des otages. En cas de problème, les otages sont là. Le gouvernement devrait réfléchir à un nouveau cursus de formation : otages en entreprise avec ticket repas, arrêt maladie, journées compensatrices, majoration au bout de la ...

à écrit le 07/01/2014 à 16:42
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et lorsque l'on voit que les médias Tribune comprise semble du coté de la CGT, c'est effarant !!!!!! les pauvres salariés qui ont détruit leur usine, il faut leur en donner plus encore !!!!

à écrit le 07/01/2014 à 16:42
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La CGT, un pseudo syndicat.

à écrit le 07/01/2014 à 15:35
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bientot on va legaliser le crime en france

le 08/01/2014 à 8:56
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@toto j'ajouterais qu'à l'heure actuelle il coûte moins cher de braquer ,ou de détrousser des voyageurs que de faire une "quenelle"

à écrit le 07/01/2014 à 15:22
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Je suis en train de regarder CNN, on passe pour des nuls en France. Mais que fait la police?

à écrit le 07/01/2014 à 15:17
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Ils pourront toujours se recycler en pirates au large de l'ethiopie.Là aussi on retient des gens en otage pour recevoir de l'argent .

à écrit le 07/01/2014 à 14:51
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Encore une nouvelle honte pour la France, un syndicat qui s'exprime honteusement et un gouvernement plus préoccupé par le sort des auteurs que celui des victimes. Depuis quand accepte t'on sans rien dire une prise d'otages??? Est ce ainsi que le gouv...

le 07/01/2014 à 23:49
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+1

à écrit le 07/01/2014 à 14:06
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Wikipédia: "En droit français, la séquestration est un crime puni de 20 ans de réclusion hormis si la personne séquestrée est libérée volontairement dans les 7 jours auquel cas la peine est de cinq ans d'emprisonnement et de 75 000 euros d'amende. La...

à écrit le 07/01/2014 à 14:05
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Comment se fait il que la police ne va délivrer ces deux citoyens séquestrés par leurs ravisseurs ? Sommes nous tjrs dans un état de droit ?

le 07/01/2014 à 15:37
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ce n'est pas la polie mais l'arme ce sont des terroristes alquaida la cgt

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