Lada, filiale russe de Renault, presque dans le vert en 2017

Le groupe automobile russe a divisé par cinq ses pertes en un an. Le groupe espère confirmé ce redressement en 2018 en repassant dans le vert tout en maintenant un rythme de croissance commercial au moins égal à celui du marché russe.
Avtovaz espère poursuivre sa croissance au moins au même rythme que celle enregistrée par le marché russe.
Avtovaz espère poursuivre sa croissance au moins au même rythme que celle enregistrée par le marché russe. (Crédits : © Maxim Shemetov / Reuters)

Le numéro un russe de l'automobile Avtovaz, contrôlé par Renault et soumis à une rude restructuration, a divisé par près de cinq sa perte nette en 2017 et s'est rapproché du retour au bénéfice d'exploitation espéré cette année, a annoncé le groupe jeudi.

Chiffre d'affaires en hausse de 22%

La perte nette du groupe est passée de 44,8 milliards de roubles en 2016 à 9,7 milliards de roubles en 2017, soit 135 millions d'euros au taux actuel, selon les résultats annuels présentés à Moscou par le directeur général Nicolas Maure et le directeur financier Stéphane Maurer.

Le chiffre d'affaires du constructeur des Lada a progressé de 22% à 225,7 milliards de roubles (environ 3,2 milliards d'euros).

Se félicitant d'une "bonne année", Nicolas Maure a mis en avant "une très forte croissance de la marque Lada en Russie, mais également à l'export", avant la publication des comptes de Renault vendredi.

"Tout ceci est très satisfaisant et associé à un bon contrôle des coûts nous permet d'afficher une marge opérationnelle positive de 0,7%, en avance par rapport à ce qui était prévu", a expliqué à l'AFP celui qui est également depuis début janvier directeur des opérations de la région Eurasie du groupe Renault.

Il a affiché l'objectif de "rester sur une marge opérationnelle positive en 2018". Dans le rouge depuis 2012, Avtovaz s'est fixé comme but de revenir à la rentabilité opérationnelle en 2018. Si sa marge d'exploitation est revenue dans le vert dès 2017, il a essuyé une nouvelle perte d'exploitation de 643 millions de roubles (9 millions d'euros).

MM. Maure et Maurer ont affirmé espérer une croissance des ventes d'Avtovaz "au moins au niveau de la croissance du marché" cette année, qu'ils ont estimée jusqu'à 10%.

En deux ans, Avtovaz a subi une lourde restructuration et ses actionnaires, Renault en premier lieu, ont injecté des sommes importantes pour redresser cet ancien géant soviétique, qui a perdu plus de la moitié de ses effectifs depuis dix ans.

"2016 et 2017 ont été des années de dure reprise", a déclaré Nicolas Maure, rappelant que les résultats étaient "encore loin des pics de 2008-2012".

Changement de DG en vue ?

En 2017, le marché automobile russe, amputé de moitié après quatre ans de chute des ventes, a redémarré et a été dominé par les modèles produits localement. Avtovaz a bénéficié de cette embellie: les ventes de ses Lada ont progressé de 17%.

La semaine dernière, Sergueï Tchemezov, patron du conglomérat public russe Rostec (actionnaire d'Avtovaz avec Renault-Nissan), avait affirmé que le directeur général français allait être remplacé.

"Il n'y a pas de confirmation d'une nouvelle nomination à la tête d'Avtovaz", a réagi jeudi Nicolas Maure.

"Je consacre actuellement 70% de mon temps à Avtovaz et 30% à mon nouveau rôle pour le groupe Renault. Il n'y a pas de discontinuité", a-t-il affirmé, en précisant qu'en cas de changement de direction la décision serait prise par M. Tchemezov et Carlos Ghosn, PDG de Renault.

(Avec AFP)

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Commentaire 1
à écrit le 19/02/2018 à 10:54
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Le groupe espère confirmer et non pas espère confirmé Toujours des fautes grammaticales , c'est vraiment pitoyable.

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