
Stellantis va changer de directeur pour la France, alors même que l'entreprise est en train d'entièrement revoir sa relation avec les concessionnaires, a annoncé le groupe automobile samedi dans un communiqué. Le directeur sortant, Guillaume Couzy, va prendre d'autres fonctions -non précisées- dans le groupe, et est remplacé par un ancien de PSA, Christophe Musy, actuel vice-président de Stellantis en Asie et en Océanie.
A compter du 1er mars, M. Musy sera donc responsable du développement commercial des principales marques de Stellantis (Peugeot, Citroën, Opel, Fiat, Jeep, DS, Alfa Romeo) pour le marché français, mais aussi des véhicules d'occasion, de l'après-vente, des pièces et services, ainsi que de la mise en place du nouveau modèle de distribution, selon Stellantis.
Nouveau directeur pour un nouveau modèle
« Son expertise automobile lui permettra notamment de poursuivre la transformation enclenchée en France pour faire de Stellantis la référence en électrification et en satisfaction client, via notamment la mise en place du nouveau modèle de distribution », ajoute le groupe. L'entreprise a lancé en mai 2021 sa nouvelle organisation, baptisée NRM pour « new retailer model », qui s'est accompagnée de la résiliation des contrats des concessionnaires en Europe.
Ces distributeurs sont devenus des « agents » dans le modèle de Stellantis, c'est-à-dire qu'ils s'occupent de la relation clients mais qu'ils ne sont plus revendeurs. Ainsi, l'entreprise reprend le contrôle des prix finaux des véhicules, qui ne sont plus achetés par les concessionnaires. Objectif : renforcer la cohérence entre les offres en ligne et celles des concessions.
La mutation du modèle de distribution de Stellantis a pour objectif d'aboutir à une réduction d'environ 20% du nombre de points de vente physiques, mais aussi permettre à ses clients d'accéder à davantage de marques du groupe, avait défendu l'ancien directeur Guillaume Couzy début janvier. Les distributeurs craignent toutefois les conséquences du passage au statut d'agents : si elle les allège de la propriété des véhicules, elle met aussi en danger leurs marges puisqu'ils ne contrôlent plus les prix de vente. Ces négociations entre Stellantis et ses partenaires relèveront désormais de la responsabilité de Christophe Musy.
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