Un accord a été trouvé pour renflouer l'ex-Sonacotra

L'Etat, la SNI et Action logement apporteront à eux trois un total de 57 millions d'euros à Adoma.

Le sauvetage d?Adoma (l?ex-Sonacotra, créée à l?origine pour loger les travailleurs migrants) est en bonne voie. Jeudi 28 octobre, à l?occasion du dernier conseil d?administration de la société anonyme d?économie mixte (SAEM), l?Etat (57 % du capital), la Société nationale immobilière (SNI, filiale de la Caisse des Dépôts, 28,6 % du capital), et Action logement (ex-1 % logement) se sont mis d?accord pour apporter 57 millions d?euros d?argent frais à l?ex-Sonacotra. La SNI accordera un prêt d?actionnaire de 25 millions d?euros, Action logement apportera la même somme sous forme de prêt à long terme et L?Etat avancera 7 millions d?euros. Pour l?instant, il n?y a pas d?évolution de la structure actionnariale.

Cette somme permettra à Adoma d?entamer la rénovation d?un parc immobilier extrêmement dégradé, mais aussi de se concentrer sur ses nouvelles missions. « Le cahier des charges d?Adoma pour la période 2011-2015 a été précisé », souligne-t-on au secrétariat d?Etat au Logement. Les missions traditionnelles (insertion par le logement, hébergement des demandeurs d?asile et des sans-abri) y sont confirmées. S?y ajoute la nécessité de prendre en compte le vieillissement des travailleurs migrants (aménagements spécifiques de logements, mesures d?accompagnement), le souci d?ouvrir le parc d?Adoma à d?autres publics, notamment les jeunes actifs, et de favoriser la cohabitation entre différents publics (migrants âgés, jeunes en insertion, travailleurs précaires, familles monoparentales?).

« La situation d?Adoma est mauvaise aujourd?hui et si l?on ne fait rien, elle sera critique demain », explique une des parties-prenantes aux négociations. Créée en 1956, la Sonacotra a dû faire face à la multiplication des sollicitations. La recherche d?une solution ne date pas d?hier. En 2006, l?Etat et la SNI ont déjà apporté 50 millions d?euros de capital supplémentaire à Adoma. En 2009, l?Etat lui a accordé 37 millions d?euros au titre du plan de relance de l?économie. Enfin, au début de cette année, l?Etat a demandé à la SNI de devenir l?actionnaire principal d?Adoma mais a essuyé un refus.

Pour la SNI, qui a signé une convention de gestion avec Adoma, l?opération a un coût certain. Elle n?en présente pas moins certains avantages, comme celui de dégager des synergies entre les deux parcs immobiliers. « L?idée est notamment de développer les parcours résidentiels. Dans les cas les plus extrêmes, plutôt que d?engager une procédure d?expulsion, la SNI pourrait par exemple réorienter certaines personnes vers le parc très social d?Adoma », explique-t-on dans l?entourage de la Caisse des dépôts. « Pour l?instant rien n?est signé à notre connaissance », précise le directeur de cabinet du président d?Adoma, Jérôme Bascher. De fait, vendredi, les négociations se poursuivaient. La date d?un nouveau conseil d?administration devrait être fixée d?ici à la fin du mois.
 

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