Après l'ère du télétravail, Comet Meetings veut transformer la fonction du bureau

Alors que les salariés prennent le chemin du retour au bureau, quelles nouvelles fonctions va prendre celui-ci dans l'après Covid ? De cette réflexion, découlent de nouvelles offres commerciales comme celle de l'entreprise Comet Meetings. Ce spécialiste de la location de salles de réunion prédit : « le bureau restera un lieu de réunion essentiel pour la collaboration et la socialisation. »
César Armand
Désormais, la production se fera davantage en télétravail, chez soi, dans un tiers-lieu ou à la campagne, alors que le bureau restera un lieu de réunion essentiel pour la collaboration et la socialisation affirme son directeur général, Victor Carreau.
"Désormais, la production se fera davantage en télétravail, chez soi, dans un tiers-lieu ou à la campagne, alors que le bureau restera un lieu de réunion essentiel pour la collaboration et la socialisation" affirme son directeur général, Victor Carreau. (Crédits : Comet Meetings)

Le bureau n'est pas mort. Tandis que la pandémie de Covid-19 a cloîtré chez eux des milliards de salariés dans le monde, inscrivant le télétravail dans une tendance durable, en pleine reprise, le bureau traditionnel fait de la résistance. Pour preuve, à Londres, Google a annoncé ce 14 janvier l'achat d'une partie de ses immeubles de bureaux, dont elle est actuellement locataire, pour près d'un milliard de dollars. Cela "témoigne de la confiance continue dans le bureau en tant que lieu de collaboration et de connexion en personne", écrit la firme américaine.

En France, la tendance se confirme également. Dans le Grand Paris, à Bagneux (Hauts-de-Seine), où vient d'être inauguré le prolongement de la ligne 4 du métro parisien, la valeur locative moyenne d'un bureau dans cette ville communiste de 40.000 habitants s'établit déjà à 330 euros par mètre carré et par an, contre 280 euros /m²/an à l'ex-terminus Mairie de Montrouge.

Aussi, l'opérateur britannique de coworking IWG vient d'annoncer l'ouverture de deux nouveaux espaces de travail - l'un sur le plateau de Saclay, l'autre près de la gare Saint-Lazare - et prépare trois nouveaux lieux en intra-muros: un premier place de l'Etoile, un deuxième à l'Accor Arena (Paris-Bercy, ndlr) et un troisième rue Parmentier (XIème).

En région, à Montpellier, la préfecture héraultaise observe "un record jamais enregistré" a été atteint depuis la création de l'Observatoire de l'immobilier et du foncier d'entreprise en 2005. Selon des données communiquées le 13 janvier, près de 13.000 mètres carrés de surfaces tertiaires ont été placés en 202, soit + 57% par rapport à 2020, et même +10% au regard de 2019, année de référence.

Comet Meetings s'apprête à lancer une nouvelle offre

C'est dans ce contexte de retour au bureau ou, à défaut dans un tiers-lieu, que le loueur français de salles de réunion Comet Meetings compte bien se positionner. Selon nos informations, le concurrent de l'hôtellerie créé en 2016 s'apprête à lancer une nouvelle offre.

"Avant la Covid, le travail se faisait au bureau : de la production, seul, de la collaboration, à plusieurs, ainsi que de la socialisation et de la convivialité qui créent ce sentiment d'appartenance", explique le directeur général Victor Carreau.

"Désormais, la production se fera davantage en télétravail, chez soi, dans un tiers-lieu ou à la campagne, alors que le bureau restera un lieu de réunion essentiel pour la collaboration et la socialisation", ajoute-t-il.

Combiner télétravail et réunions

Détenteur de cinq emplacements dans la capitale d'une surface totale de 15.000 mètres - Bourse (à l'intérieur du siège du numéro 2 de l'immobilier Altarea, Ndlr), place des Victoires, Etoile, Ternes, la Défense et bientôt Bercy, il s'apprête à lancer la solution "Comet Teamwork" pour ces entreprises qui veulent continuer à combiner télétravail et réunions sans pour autant (re)prendre de bureaux.

"Au-delà de trente minutes et de cinq personnes en visioconférence, nous ne sommes plus productifs. Nous aurons donc toujours besoin de localisations pour nous retrouver", insiste Victor Carreau.

Cette offre comprend l'abonnement à une plateforme disponible pour tous les collaborateurs d'une entreprise, la possibilité de réserver deux semaines à l'avance, l'organisation "sur-mesure" de rendez-vous allant de 2 à 65 personnes et la mise à disposition de services'personnalisés - "community management, conciergerie, assistant personnel..." "Nous sommes le seul acteur à proposer un abonnement où il est possible de venir une heure ou deux", martèle encore le directeur général de Comet Meetings.

Son activité historique consiste pourtant à proposer des endroits très bien situés et à y animer des formations, des séminaires et des comités exécutifs. Pour autant, le directeur général de la startup refuse de parler de "pivot", c'est-à-dire de changement de modèle d'affaires.

 "C'est l'illustration au contraire qu'avec la Covid, le bureau va se recentrer sur les réunions. Nous n'allons pas nécessairement concurrencer le coworking", assure-t-il. "Nous ne prévoyons pas non plus de levées de fonds", conclut-il.

Lire aussi 5 mnVictor Carreau (co)réinvente la réunion avec Comet Meetings

César Armand

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