Un collectif de maires lance un appel pour augmenter les moyens alloués à la rénovation urbaine

Quarante-trois maires ont réclamé "une amplification significative et rapide des moyens de l'Agence nationale pour la rénovation urbaine au service des quartiers", où se joue selon eux "l'avenir de notre cohésion sociale et territoriale", dans une tribune parue dans le JDD
(Crédits : iStock)

L'appel transpartisan a notamment été signé par Nathalie Appéré (Rennes), Catherine Arenou (Chanteloup-les-Vignes), Christophe Béchu (Angers), Mickaël Delafosse (Montpellier), Christian Estrosi (Nice), Mathieu Hanotin (Saint-Denis), Michèle Rubirola (Marseille), Eric Piolle (Grenoble) ou Mathieu Klein (Nancy).

Confinement difficile à vivre

"Dans la période sanitaire difficile que traverse notre pays, le sort de nos quartiers populaires doit rassembler l'ensemble des responsables politiques", écrivent les signataires, en faisant valoir que "beaucoup de travailleurs de la première et de la deuxième ligne y habitent, le confinement y a été difficile à vivre et la crise a commencé à toucher leurs populations de plein fouet".

"Il n'est pas admissible d'ajouter de la pauvreté à la pauvreté, de concentrer les populations les plus fragiles, de ne pas être au rendez-vous de l'égalité des chances pour ceux qui en ont le plus besoin", poursuivent-ils, en soulignant que "c'est l'ambition qu'(ils portent) avec tous les partenaires, en premier lieu l'Agence nationale pour la rénovation urbaine (ANRU), pour un nouveau programme qui a utilement été porté à 10 milliards en 2018". "Mais il faut aller plus loin", font observer ces édiles.

Des incertitudes sur l'action logement

S'ils saluent "l'intention annoncée par le président de la République d'un investissement supplémentaire dans l'ANRU", ils disent "regretter que cette annonce arrive au moment même où de fortes incertitudes pèsent sur Action logement, principal financeur et pilier de l'ANRU".

"Comment afficher une ambition forte pour les quartiers et le logement tout en menaçant l'un de ses principaux acteurs et ses ressources, au risque de remettre en cause nos projets ? Pourquoi affaiblir encore les moyens des bailleurs sociaux, qui sont les rares acteurs de proximité à mener des innovations sociales pour les habitants ? Pour réussir la mixité sociale, il faut transformer les quartiers, mais aussi construire du logement accessible à tous et de qualité en dehors des quartiers",

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