Rhodia : la justice met en cause deux patrons pour des parachutes dorés versés en 2004

Le PDG de Rhodia, Jean-Pierre Clamadieu et son prédécesseur Yves-René Nanot ont été condamnés par le tribunal de commerce de Nanterre à rembourser des indemnités de départ versées en 2004 à l'ancien patron du groupe Jean-Pierre Tirouflet.

Rhodia, le groupe de chimie international annonce ce lundi 15 décembre la mise en cause de ses deux patrons par le tribunal de commerce de Nanterre. Ce dernier, dans son jugement en date du 3 décembre, estime que le PDG de Rhodia et son prédécesseur à la tête du conseil d'administration ont "commis des fautes de gestion ayant conduit à un versement indu" à Jean-Pierre Tirouflet de 2,1 millions d'euros au titre d'une "indemnité transactionnelle globale et forfaitaire pour solde de tout compte" dans le cadre de son licenciement.

Cependant, "le jugement relève qu'aucune faute n'a été commise au moment du versement de l'indemnité à Jean-Pierre Tirouflet lors de son départ de la société en octobre 2003", précise le communiqué de Rhodia.

Un rappel des faits, la justice a été saisie en 2005 par la société belge Valauret, actionnaire de Rhodia, qui a contesté la validité des indemnités et de la "retraite chapeau" de 5,3 millions d'euros accordées à Jean-Pierre Tirouflet.

Le tribunal de commerce "reproche à MM. Nanot et Clamadieu de n'avoir pas contesté ultérieurement, en dépit de sa régularité, le paiement de cette indemnité suite à la demande d'un actionnaire". Selon Rhodia, "cette décision signifie qu'ils auraient dû contester a posteriori un accord transactionnel dont le même tribunal dit pourtant qu'il convenait d'en respecter les termes", ajoute la société.

Les deux patrons mis en cause "font appel de cette décision" selon le communiqué du groupe.

Selon un spécialiste du droit des affaires, cité par l'Agence France Presse, ce jugement devrait "très certainement être infirmé en appel", au moins sur ses motivations qui paraissent "incompréhensibles».

 

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaire 1
à écrit le 09/10/2009 à 13:41
Signaler
Il semblerait que cer soit de la justice "café du commerce" sous le coup de l'émotion du moment. Les juristes ont construit un droit des obkigations assez solide. La cour d'appel se fera sans doute un plaisir de s'y référer, pour que la Justice y tro...

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.