Shell s'allie au brésilien Cosan pour créer un géant du biocarburant

Shell et Cosan, un conglomérat brésilien, ont annoncé lundi soir avoir signé un protocole d'accord non-contraignant dans l'intention de former une co-entreprise de 12 milliards de dollars au Brésil, dédiée à la production d'éthanol.

Cosan, premier producteur mondial d'éthanol, a annoncé lundi soir la signature d'un accord qui pourrait ouvrir la voie à la fusion de ses activités brésiliennes dans l'éthanol et de carburants avec le géant pétrolier anglo-néerlandais Royal Dutch Shell dans le cadre d'un accord valorisé autour de 12 milliards de dollars (8,6 milliards d'euros). Cosan précise disposer de 180 jours pour discuter avec de cette lettre d'intention dépourvue de tout caractère contraignant.

Selon les termes du protocole, les deux entreprises s'engageraient à céder certains de leurs actifs brésiliens à cette co-entreprise. Shell pourrait ainsi contribuer à verser un total de 1,625 milliards de dollars comptant, payable sur deux ans. Cosan devrait quant à lui apporter 300 millions de dollars en cash en cinq ans maximum.

Si la transaction se réalisait, Cosan transférerait ses activités sucrières, d'éthanol, de distribution de carburants et de génération d'énergie à l'entité fusionnée, dotées d'actifs évalués à 4,925 milliards de dollars et de 2,524 milliards de dettes.

Avec une capacité de production annuelle d'environ 2 milliards de litres, l'entreprise commune deviendrait l'un des plus importants producteurs d'éthanol au monde. Par ailleurs, la prise de participation de Shell dans les sociétés Logen et Codexis pourrait éventuellement permettre à la co-entreprise de se déployer dans le futur des technologies liées à la prochaine génération de biocarburants.

Par ailleurs, Shell a annoncé lundi avoir arrêté une partie de sa production dans le sud pétrolier du Nigeria après avoir constaté des actes de vandalisme sur Trans-Ramos, un important oléoduc dans l'ouest du pays. "Etant donné les problèmes de santé de l'actuel président, il y a un vide politique au Nigeria et d'autres attaques pourraient asphyxier davantage l'infrastructure pétrolière de la région", ajoutait Amrinta Sen, de Barclays Capital.

Vendredi, Shell avait annoncé la cession d'une petite partie de ses actifs on-shore (terrestres) au Nigeria pour un montant non révélé, et dit ne plus compter pour le moment sur ce pays pour la croissance globale du groupe.

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Commentaire 1
à écrit le 02/02/2010 à 8:54
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Bonjour à tous, C'est une très bonne chose pour les signataires de l'accord mais une très mauvaise nouvelle pour l'environnement. Les spécialistes de la déforestation vont continuer de s'en donner à coeur joie, sans états d'âme. C'est bien triste, ca...

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