Pétrole : l'AIE réduit ses prévisions de croissance de la demande de brut

L'Agence internationale de l'énergie (AIE) estime que la croissance de la demande mondiale de pétrole en 2010 devrait être un peu moins forte qu'initialement envisagé.

La croissance de la demande mondiale de pétrole en 2010 devrait être moins forte qu'initialement envisagé, annonce l'Agence internationale de l'énergie (AIE), qui a réduit ses prévisions de 50.000 barils quotidiens (bpj), à 1,62 million bpj par rapport à sa précédente estimation.

David Fyfe, patron de la division secteur pétrolier et marchés de l'Agence, a dit que cette révision résultait de nouvelles données historiques même si la demande des marchés émergents devrait continuer de soutenir l'utilisation d'or noir au niveau mondial.

Pour les analystes, cette révision est pessimiste et reflète la faiblesse actuelle entre le rapport de l'offre et de la demande, ce qui contraste avec les prévisions de l'Opep et de l'Energy Information Administration (EIA), qui ont tous deux relevé leurs estimations. L'AIE s'attend toutefois toujours dans son dernier rapport mensuel sur les marchés pétroliers à ce que la demande mondiale de pétrole atteigne 86,7 millions bpj cette année, contre 84,8 millions l'an dernier.

"La révision (de l'AIE) correspond à notre opinion selon laquelle les fondamentaux au premier semestre ne soutiendront pas une hausse soutenue des cours du pétrole vers 100 dollars au premier semestre, notamment sur une meilleure performance qu'attendue de la production des pays non-membres de l'Opep, et d'une croissance nulle de la demande des pays de l'OCDE", note Harry Tchilinguirian, analyste chez BNP Paribas.

Selon l'AIE, les stocks de pétrole dans l'OCDE a augmenté à 60,5 jours à la fin mars, contre 59,9 jours un mois plus tôt. L'Agence a en outre réduit de 400.000 barils quotidiens son estimation pour la demande de pétrole brut cette année de la part des pays de l'Opep, ramenée à 28,7 millions bpj. Selon David Fyfe, le niveau relativement élevé des cours du pétrole pourrait affecter la demande de pétrole sur le long terme des pays développés, alors que la demande de pétrole pourrait avoir déjà atteint son pic en la matière.

Dans son rapport, l'AIE estime également que les cours du baril de brut devrait être de 77 dollars cette année, soit un niveau comparable aux prix actuels. L'Agence implantée à Paris a également indiqué que l'impact immédiat de la crise de la dette grecque sur la demande européenne de pétrole devrait être faible. En revanche, une possible contagion de cette crise à d'autres pays de la zone euro, comme l'Espagne, l'Italie ou le Portugal, pourrait peser sur cette demande.

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