Marée noire : BP tente d'aspirer le pétrole à 1500 mètres de profondeur

Le groupe britannique BP a installé un dôme de confinement à 1500 mètres de profondeur pour tenter de capter avec un navire de forage le pétrole qui fuit depuis le 22 avril. Il faudra attendre lundi pour savoir si les hautes pressions et les courants puissants à pareille profondeur n'ont pas mis à mal ce dispositif de sauvetage.

C'est l'ultime espoir de BP pour endiguer les flots de pétrole brut qui se déversent depuis le 22 avril dans le golfe du Mexique. Les ingénieurs du groupe britannique ont posé ce vendredi un dôme de confinement en acier pour capter le brut à 1.500 mètres de profondeur et l'expédier ensuite vers un navire de forage capable de traiter 15.000 barils par jour.

Ce dispositif devrait être en mesure de fonctionner dès lundi. Mais chez BP on ne crie pas victoire. Ce dispositif n'a jamais été testé à une telle profondeur, où sa mise en place nécessite le concours de robots contrôlés à distance, avec de forts courants marins et sous haute pression.
Depuis le naufrage du 22 avril, l'équivalent de 5.000 barils de pétrole s'écoule chaque jour dans la mer. La nappe a atteint pour la première les côtes jeudi sur une plage de l'île de Freemason, dans l'archipel des Chandeleur, au large de la côte sud-est de la Louisiane.

Dans le même temps, les autorités américaines ont accru leurs critiques envers la compagnie, dont ils veulent s'assurer qu'elle assumera ses responsabilités face à ce qui pourrait être la pire marée noire de l'histoire américaine.

Après une réunion avec la direction de BP à Houston, le ministre de l'Intérieur, Ken Salazar, a dénoncé de "très grandes erreurs" de la part de l'entreprise et de ses partenaires, se refusant toutefois à dire si cela concernait des faits précédant ou suivant l'explosion de la plateforme.
"Font-ils tout leur possible ? Je l'espère. Je veux m'assurer que c'est le cas", a-t-il dit à la presse.

Il a répété que l'administration Obama ne délivrerait pas de nouvelle autorisation de forage en mer avant que les experts désignés par le président Barack Obama ne lui aient rendu leurs conclusions, le 28 mai.

L'essentiel de la nappe de pétrole reste pour l'instant à distance des côtes mais le delta du Mississippi, le Breton Sound au nord et les environs des îles Chandeleur pourraient voir leurs côtes souillées dans les prochains jours.
Le temps risque d'y contribuer puisque le service national de météorologie prévoit un renforcement des vents jusqu'à 37 km/h d'ici samedi soir ou dimanche matin.
 

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.