Révision à la hausse des prévisions de demande de pétrole

L'Agence américaine d'information sur l'énergie, l'EIA, et l'Agence internationale de l'énergie (AIE) prévoient une demande de pétrole un peu plus forte que prévu pour les prochains mois.

L'Agence américaine d'information sur l'énergie (EIA) a légèrement relevé sa prévision de croissance de la demande pétrolière mondiale pour cette année et l'an prochain, les marchés émergents devant tirer à la hausse la consommation de pétrole et compenser l'essoufflement de la reprise économique américaine.

L'EIA, dans son rapport mensuel publié mardi soir, a relevé de 10.000 barils par jour (bpj) son estimation pour 2010 et table désormais sur une hausse de 1,57 million bpj, à 85,91 millions bpj.

L'agence a également porté à 1,51 million bpj son anticipation de croissance de la demande pour 2011, à 87,42 millions bpj, soit 40.000 bpj de plus que sa précédente prévision.

Les marchés émergents, comme la Chine, l'Arabie saoudite et le Brésil, devraient constituer les principaux moteurs de cette croissance, précise l'EIA.

De fait, rien que pour la Chine, l'agence a relevé de 80.000 bpj sa prévision de croissance de la demande pétrolière cette année, à 650.000 bpj, et de 10.000 bpj celle de 2011, à 560.000 bpj.

Du côté des pays industrialisés, seuls les Etats-Unis devraient enregistrer des gains significatifs de leur consommation de pétrole cette année et l'an prochain, avec une croissance d'environ 150.000 bpj pour chacune des deux années.

"Ceci inverse la tendance de baisse de la consommation des quatre dernières années", souligne l'EIA.

La hausse de la demande devrait se répercuter sur les marchés pétroliers. D'autant plus que l'écart entre la demande mondiale d'or noir et l'offre disponible devrait se creuser de 90.000 bpj cette année et devrait être de 320.000 bpj l'an prochain, selon l'agence.

Le rapport de l'EIA est le premier des trois réalisés par les plus importants organismes pétroliers qui sont publiés cette semaine avec celui de l'Agence internationale de l'énergie (AIE) et celui de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) prévu vendredi.

Selon celui de l'AIE, la demande mondiale de pétrole devrait légèrement augmenter d'ici la fin de cette année et en 2011 mais cette hausse pourrait être remise en question si la croissance économique était plus faible que prévu. Elle estime que la demande mondiale de pétrole devrait augmenter cette année de 1,8 millions de barils par jour (bpj) pour atteindre 86,6 millions de bpj, soit 80.000 de plus que lors de la précédente estimation de l'agence en juillet.

Pour 2011, en tenant compte des effets de base, l'AIE a relevé sa prévision de demande d'or noir de 50.000 bpj par rapport au mois dernier, en tablant sur une hausse de 1,3 million de bpj, à 87,9 millions.

L'agence continue toutefois de prévoir une baisse du rythme de la croissance cette année et l'an prochain en s'appuyant sur les premiers signes de ralentissement de la consommation d'essence aux Etats-Unis et en Chine.

"Nous soulignons le fait que les signaux qui apparaissent sont plutôt mitigés", a déclaré David Fyfe, responsable de la division du secteur pétrolier et des marchés au sein de l'AIE.

"Nous pourrions perdre l'ensemble de la croissance de la demande en 2011 si le rythme de la croissance (économique mondiale) était inférieur d'environ 30% aux prévisions du consensus."

La publication de l'AIE a accéléré le repli des cours du baril de brut léger américain qui se négociait à la mi-journée à un peu de 79 dollars, contre plus de 80 dollars mardi.

"Le rapport converge avec notre opinion selon laquelle la croissance de la demande mondiale ralentit dans les principales économies, ce qui n'est pas de bon augure. La reprise est donc au point mort, mais il est peu probable que l'on soit confronté à une reprise en 'W'", souligne Sabine Schels, stratège chez Bank of America Merrill Lynch.

Tandis que les prévisions de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) sur la croissance de la demande mondiale de pétrole seront publiées vendredi, l'Agence américaine d'information sur l'énergie (EIA) a relevé mardi soir ses estimations en la matière.

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