Petroplus pourrait tenir jusqu'à la fin du mois

Le raffineur suisse Petroplus a annoncé avoir trouvé un accord temporaire avec ses créanciers, qui lui permettrait de continuer à faire fonctionner certaines de ses activités et de payer des factures, avec un possible accord définitif d'ici la fin du mois. Pour l'intersyndicale, "la seule alternative passe par un repreneur".
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Petroplus obtient un accord avec ses créanciers pour tenir jusqu'à la fin du mois, mais celui-ci est déjà critiqué. Le raffineur suisse a annoncé mercredi soir avoir signé un accord pour poursuivre certaines de ses activités et régler des factures, avant un possible accord définitif d'ici fin janvier. Le texte conclu devrait permettre à Petroplus et à ses créanciers de définir un amendement afin d'obtenir des facilités de crédit au cours de la seconde moitié de ce mois.

Selon un communiqué du groupe, cet accord prévoit  "l'obtention de fonds pour financer ses dépenses essentielles et garantir la sécurité des opérations" dans les raffineries de Coryton (Grande-Bretagne) et d'Ingolstadt (Allemagne). Le communiqué ne fait cependant pas mention des trois autres raffineries du groupe situées à Petit-Couronne, Anvers (Belgique) et Cressier (Suisse).

Cet accord a fait réagir l'intersyndicale de la raffinerie de Petit-Couronne, près de Rouen, qui a déclaré jeudi que l'alternative passait toujours pour cette usine par un repreneur, après un accord "provisoire" trouvé entre le groupe suisse et ses banques qui n'évoque pas l'avenir de ce site. "Cette annonce du groupe ne doit pas être prise comme la fin d'un processus mais un simple changement de phase, et aujourd'hui comme hier la seule alternative passe par un repreneur", a déclaré Yvon Scornet, porte-parole de l'intersyndicale CGT-CFDT-CFE/CGC, dans un message aux salariés.

Ce vendredi, l'intersyndicale a affirmé que des repreneurs "potentiels" avaient manifesté des marques d'intérêt pour la raffinerie. 

 

De son côté, le ministre de l'Industrie, Eric Besson, s'est dit "choqué" jeudi par le "silence" de Petroplus sur l'avenir de ces trois sites. Il a indiqué qu'il recevrait dans l'après-midi Jean-Paul Vettier, PDG de la société.

La raffinerie de Petit-Couronne, qui compte 550 salariés, avait été rachetée en 2008 au groupe Shell que les syndicats jugent responsable de la situation actuelle.

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