Repsol sur le point d'engloutir Talisman Energy

Le groupe pétrolier espagnol se tient prêt à mettre sur la table quelque 8,3 milliards de dollars pour acquérir la société canadienne en difficulté Talisman Energy, affirme lundi soir sur son site internet le Wall Street Journal.
Selon le WSJ, cette acquisition permettrait au groupe ibérique de presque doubler sa production pétrolière.

La compagnie pétrolière espagnole Repsol est en train de finaliser son offre de rachat du producteur canadien Talisman Energy, et le Wall Street Journal en donne quelques détails... comme le montant de 8,3 milliards de dollars (6,6 milliards d'euros) que le groupe est prêt à engager. Le conseil d'administration, qui se réunissait lundi, "a unanimement approuvé l'offre" de 8 dollars par action, qui valorise l'entreprise à 13 milliards de dollars, dette comprise, précise l'influent quotidien des affaires new-yorkais sans toutefois citer de source.

Rachat de la totalité du capital

Déjà dopée par l'anticipation de l'annonce d'une acquisition - des informations de presse faisant état d'une offre à 6 dollars l'action - le titre de Talisman Energy avait bondi de 19,35% à Wall Street lundi, sur le New York Stock Exchange, clôturant à 5,12 dollars. Il s'est même hissé jusqu'à 6,14 dollars en cours d'échanges électroniques après la clôture de la Bourse.

Le conseil d'administration de Repsol avait annoncé peu avant le début de la séance new-yorkaise qu'il allait se réunir en session ordinaire pour analyser "entre autres questions, le possible rachat de la totalité du capital social du groupe canadien Talisman Energy Inc".

Doubler sa production pétrolière

Le groupe canadien a pour sa part confirmé dans la soirée qu'il était "engagé dans des discussions avec Repsol sur une éventuelle transaction d'entreprise", et qu'il avait été "approché par un certain nombre d'autres parties" intéressées, dans un communiqué. "Il n'y a toutefois aucune assurance que ces discussions aboutiront", est-il précisé dans le document.

Selon le WSJ, cette acquisition permettrait au groupe ibérique de presque doubler sa production pétrolière en mettant la main sur des puits en mer du Nord, aux larges des côtes indonésiennes et malaisiennes et enfin dans des zones de production de schiste en Amérique du Nord (Texas, New York et Alberta au Canada).

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