Repsol accepte 5 milliards de dollars de Buenos Aires pour son expropriation

Le groupe pétrolier espagnol a approuvé un accord de principe proposé par le gouvernement argentin, qui a nationalisé en 2012 sa filiale YPF. Un épilogue vécu comme une victoire mais qui n'est pas exempt de risques.
Repsol, le géant pétrolier ibérique a annoncé mercredi que son conseil avait approuvé l'accord provisoire conclu avec le gouvernement argentin. Celui-ci fixerait une indemnisation de 5 milliards de dollars (3,7 milliards d'euros) en obligations de l'État argentin pour compenser l'expropriation de 51% de sa filiale YPF.

Marché presque conclu. Repsol, le géant pétrolier ibérique a annoncé mercredi que son conseil avait approuvé l'accord provisoire conclu avec le gouvernement argentin. Selon une source proche du dossier, celui-ci fixe une indemnisation de 5 milliards de dollars (3,7 milliards d'euros) en obligations de l'État argentin pour compenser l'expropriation de 51% d'YPF.

Outre le fait que la somme est inférieure à celle initialement souhaitée par le groupe (10,5 milliards de dollars) et la valorisation de la part expropriée dans ses comptes (5,4 milliards d'euros fin juin), son libellé en obligations argentines "n'est pas non plus ce que les gérants de Repsol auraient souhaité", remarque la maison de courtage Link Securities citée par l'AFP, même si le groupe a obtenu que la somme soit en dollars et non en pesos.

La solvabilité de l'Argentine pose problème

Cela dit, ce compromis, trouvé entre l'Argentine, l'Espagne et le Mexique via Pemex, actionnaire de Repsol (9,5%), doit encore être encore discuté pour trouver "une solution juste, efficace et rapide", a souligné Respol dans un communiqué.

Et pour cause, il ne s'agit pas d'accepter un cadeau empoisonné, souligne des analystes de Bankinter, cités par l'AFP:

"La solvabilité de l'Argentine vis-à-vis de l'extérieur est en question (après avoir été en situation d'impayés en 2001-2002), en raison de la situation à nouveau délicate de son économie, qui évolue de manière inquiétante".

Repsol veut des garanties

Difficile en effet d'oublier ce "détail": la dette souveraine argentine est classée comme spéculative par les trois grandes agences de notation (Fitch, Moody's et Standard & Poors'). Ce qui implique un risque que le pays ne rembourse pas ses créances.

La priorité de Repsol sera donc d'obtenir "des garanties que ce bon (les obligations argentines proposées, ndlr) soit payable, échangeable contre du liquide", explique une source proche du dossier, "des garanties sur sa valeur, son paiement, quand et comment il sera payé".

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