Les syndicats signent un accord avec la branche des industries électriques et gazières, EDF se réjouit

Trois syndicats représentatifs du secteur de l'énergie - CGT, FO et CFDT - ont signé un accord de branche portant sur les augmentations salariales dans les industries électriques et gazières (IEG), une première étape avant l'ouverture de négociations salariales dans les entreprises.
EDF se réjouit « de la signature de cet accord ».
EDF se réjouit « de la signature de cet accord ». (Crédits : BENOIT TESSIER)

La direction d'EDF peut se réjouir. CGT, FO et CGT ont signé un accord avec la branche des industries électriques et gazières. Il prévoit une augmentation générale du salaire national de base de 3,3% en deux temps, avec une rétroactivité de 1% au 1er juillet 2022 et le solde de 2,3% au 1er janvier 2023.

Dans le cas où l'augmentation ne garantirait pas un minimum plancher de 1.040 euros bruts de hausse par an en 2023, une enveloppe complémentaire est prévue pour assurer a minima 80 euros de plus par mois pour tous. Une mesure qui profitera aux bas salaires. Une « clause de revoyure » est en outre prévue en juillet 2023 pour « vérifier l'impact de l'inflation », selon Claude Martin, négociateur de l'accord de branche pour la FNME-CGT, premier syndicat de la branche avec 39,68% de représentativité. La CFE-CGC, quant à elle, a refusé de signer l'accord, jugé « insuffisant pour couvrir l'inflation » et de nature « à créer des distorsions en défaveur de l'encadrement », argumente Alexandre Grillat, secrétaire national.

Des « conséquences lourdes » sur l'approvisionnement électrique au cœur de l'hiver (RTE)

La direction d'EDF peut souffler. « Nous nous réjouissons de la signature de cet accord qui témoigne de la vigueur du dialogue social au sein des IEG », commente un porte-parole de la direction. Alors qu'un mouvement de grève commencé depuis plusieurs semaines vise à faire pression sur des négociations salariales à EDF, de premières réunions bilatérales vont commencer ce mercredi entre les syndicats et la direction de l'électricien. L'énergéticien Engie a lui aussi salué cet accord  qui fait suite à des discussions dans un climat constructif et responsable. « C'est un élément structurant du dialogue social au sein de la branche des IEG, les échanges devant à présent se poursuivre au sein des entreprises », a souligné Engie.

Cet accord ne constitue en effet qu'une étape, il appartient désormais aux syndicats dans leurs entreprises de négocier des mesures complémentaires pour compenser l'inflation. « C'est une première étape, car cela faisait des années que notre indice était gelé et qu'il n'y a plus eu d'accord de branche, mais ce n'est pas suffisant », a estimé le négociateur Claude Martin. Le gestionnaire du réseau de transport d'électricité français RTE a prévenu qu'une prolongation du mouvement social qui touche le parc nucléaire depuis plusieurs semaines pourrait avoir des « conséquences lourdes » sur l'approvisionnement électrique de la France au cœur de l'hiver.

 (Avec AFP)

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Commentaires 2
à écrit le 20/10/2022 à 18:19
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Encore une grosse entreprise qui gagne beaucoup et donne des miettes à ses employés. 3.6% pour une inflation qui est supérieur à ce montant, je pense que ce patron n'est pas humain. Je pense qu'il va donner plus à ses actionnaires et garder plus que...

à écrit le 19/10/2022 à 18:19
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Il va de soit que cela n'est pas suffisant. Ce que nous pouvons comprendre est que le 2eme étage est au niveau des entreprises et là il faudra que cela devienne "suffisant" . Cela veut dire quoi? Qu'il n'y ait pas de perte de salaire face à la hausse...

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