Pétrole : le baril de Brent se rapproche des 50 dollars en Asie

Pour la première fois depuis novembre, le baril de Brent progressait mardi en direction de la barre symbolique des 50 dollars, le cours de l'or noir étant soutenu par le ralentissement de la production au Canada et au Nigeria.
Vendredi, l'Opep avait estimé qu'en raison de "signes convergents de baisses de production des pays hors Opep", le marché devrait se retourner et se trouver en déficit net de l'offre par rapport à la demande en 2017.

De nouveaux feux de forêts ont éclaté pendant le week-end dans la province canadienne de l'Alberta, menaçant la région des sables bitumineux. Sur la quinzaine d'incendies toujours en activité lundi, trois sont totalement hors de contrôle, selon la Première ministre de la province canadienne de l'Alberta, Rachel Notley.

De son côté, le gouvernement nigérian a rencontré lundi des représentants syndicaux pour tenter d'enrayer un appel à la grève nationale illimitée lancé pour protester contre la hausse de 67% du prix de l'essence à la pompe. Le Nigeria est le premier producteur de pétrole d'Afrique.

"Les gens guettent n'importe quel signe de baisse de l'offre. Le marché est enthousiasmé par toute information sur des perturbations de la production", a indiqué Peter Lee, analyste chez BMI.

"Un dépassement du seuil des 50 dollars dans les prochains jours est tout à fait possible. Au second semestre, le pétrole devrait osciller entre 45 et 50", estime-t-il.

Rééquilibrage déjà amorcé, selon Goldman Sachs

Les cours ont également été soutenus par un rapport encourageant de la banque Goldman Sachs sur les perspectives des cours de l'or noir mettant en avant le fait que le surplus de l'offre s'est déjà récemment transformé en léger déficit temporaire.

"Le rééquilibrage physique du marché pétrolier a enfin commencé. Alors que l'offre et la demande ont dépassé les attentes au premier trimestre, laissant une surproduction de 1,4 million de barils par jour, nous pensons que le marché est probablement devenu déficitaire en mai", lisait-on dans ce rapport.

Goldman Sachs a précisé que ce rééquilibrage intervenait avec un trimestre d'avance sur ce que ses analystes avaient anticipé en mars, en raison à la fois d'une "demande toujours forte et d'une production en net déclin" dans plusieurs pays.

Vers 03H45, le cours du baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en juin gagnait 48 cents, à 48,20 dollars, dans les échanges électroniques en Asie.

Le baril de Brent, référence européenne du brut, pour livraison en juillet, progressait de 25 cents à 49,22 dollars.

Les cours ont dégringolé à des plus bas de près de 13 ans en février, à moins de 30 dollars, en raison d'un excès d'offre. En juin 2014, le baril se négociait 100 dollars. La dernière fois que l'or noir a dépassé les 50 dollars remonte à novembre.

(Avec AFP)

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Commentaire 1
à écrit le 17/05/2016 à 13:06
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Le yo-yo est une gymnastique qui voit ses élans augmenter au fur et à mesure que l'habitude se prend. Venu de 100 et plus, le prix du baril Brent qui est surévalué par rapport à la vraie (car référence mondiale) tarification américaine, remonte à plu...

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