Pétrole : le Brent sous les 35 dollars pour la première fois en 11 ans

Les cours de l'or noir sont affectés par le dollar fort et les mauvais indicateurs économiques chinois. L'offre abondante résultant de la stratégie de l'Opep inquiète également.
Le même jour, l'Arabie saoudite, chef de file de l'Opep, a annoncé qu'elle baissait pour le mois de février le prix de son pétrole en Europe.

Une nouvelle barre symbolique a été franchie par l'or noir. Après 30% de baisse des prix du pétrole, en 2015, la chute continue. Mercredi 6 janvier, le baril de Brent plongeait de plus de 4,8% en début d'après-midi, atteignant les 34,79 euros, soit le niveau le plus faible depuis juillet 2004. "Le marché continue à baisser, il n'y a aucun doute", souligne Tamas Varba, un analyste spécialiste de l'or noir pour PVM brokerage, interrogé par le Wall Street Journal. "Le dollar fort et les chiffres décevants sur la Chine renforcent la tendance baissière." L'analyste fait référence à la croissance des services, mesurée à un creux de 17 mois, selon l'indice Caixin-Markit publié mercredi, et à la production manufacturière une nouvelle fois à la baisse, annoncée lundi.

Inquiétude sur la demande et l'offre

"Des inquiétudes concernant la demande et l'offre abondante pèsent lourdement sur les prix (du pétrole)", expliquent également les analystes de Commerzbank, dont les propos sont relayés par l'AFP.

L'Opep et Riyad notamment sont jugés en partie responsable de la chute des cours par plusieurs analystes. L'Organisation des pays exportateurs de pétrole a notamment relevé son plafond de production au début du mois de décembre 2015. Elle maintient ainsi sa stratégie de défense des parts de marché, censée faire baisser les cours, avec une production autour de 32 millions de barils par jour. L'objectif est de décourager les producteurs dont les coûts sont les plus élevés, en particulier ceux de pétrole de schiste aux Etats-Unis.

L'Arabie saoudite baisse ses prix pour ses clients européens

Par ailleurs, si elle a annoncé des hausses du côté de l'Asie, le même jour, l'Arabie saoudite, chef de file de l'Opep, a annoncé qu'elle baissait pour le mois de février le prix de son pétrole en Europe, et certaines catégories de brut destinées aux marchés américain et du Moyen-Orient. Un moment stratégique puisque l'Iran s'apprête à reprendre les exportations de pétrole vers l'Europe avec la levée attendue des sanctions suite à l'accord passé sur le nucléaire.

 "La montée des tensions entre l'Arabie saoudite et l'Iran montre que Riyad ne compte pas réduire sa production et aider l'Iran à regagner des parts de marché", analyse le cabinet de conseil Wood Mackenzie..

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Commentaires 5
à écrit le 07/01/2016 à 7:57
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Le prix bas du brut provoque un change de surtaxe d'essence par le gouvernement.

à écrit le 06/01/2016 à 20:00
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Moins de vente vers les pays du "golf" la balle est là ! revers de la médaille !!!!!!!!!

à écrit le 06/01/2016 à 16:30
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Quand le prix du baril baisse, le dollar monte (les achats internationaux se font en $) et les taxes françaises grimpent. Depuis le temps que le prix du pétrole dévisse, on devrait le trouver localement (toutes choses supposément égales par ailleurs...

à écrit le 06/01/2016 à 16:12
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Autrefois, les baisses simultanées du pétrole, de l'euro et des taux d'intérêt étaient la garantie de la belle santé de l'économie française ; on appelait ça l'alignement des planètes. En Français : la syzygie ; mais qui parle encore cette langue mo...

le 07/01/2016 à 7:19
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On oublie une planète, c'est le cout du travail. Il faut réduire le cout du travail par une taxe sur l'énergie.

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