Venezuela : les États-Unis prolongent l'autorisation d'exploitation de 4 compagnies pétrolières, malgré l'embargo

Alors que le Venezuela est sous le coup d'un embargo américain sur le pétrole vénézuélien depuis 2019, les Etats-Unis ont renouvelé une dérogation à quatre compagnies pétrolières américaines pour qu'elles continuent leurs opérations de forage aux Venezuela.
Le Venezuela est devenu un pays paria dans l'économie mondiale depuis 2017 lorsque Donald Trump lui a imposé des sanctions économiques, élargies au pétrole et au gaz en 2019.
Le Venezuela est devenu un pays paria dans l'économie mondiale depuis 2017 lorsque Donald Trump lui a imposé des sanctions économiques, élargies au pétrole et au gaz en 2019. (Crédits : Reuters)

Malgré un embargo des États-Unis sur le pétrole vénézuélien depuis fin avril 2019, des compagnies pétrolières américaines continuent d'y opérer. Quatre d'entre elles - Halliburton, Schlumberger Limited, Baker Hughes Holdings LLC et Weatherford International - ont ainsi vu leur licence être renouvelée pour six mois ce mardi, jusqu'au 19 novembre prochain.

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Concrètement, les quatre compagnies ne sont pas autorisées à forer, acheter, vendre, transporter ou expédier du pétrole ou des produits pétroliers d'origine vénézuélienne. La licence les autorise par contre à opérer « les transactions et les activités nécessaires pour assurer la sécurité du personnel ou l'intégrité des opérations au Venezuela ».

Cette autorisation prolongée par le Bureau du contrôle des actifs étrangers (OFAC) du Trésor américain permet encore « le paiement des taxes locales et de services publics au Venezuela », ainsi que « le paiement des salaires des employés ».

La guerre en Ukraine fait les affaires du Venezuela

Le Venezuela est devenu un pays paria dans l'économie mondiale depuis 2017 lorsque Donald Trump lui a imposé des sanctions économiques pour mettre fin à la « dictature » du présent Nicolas Maduro. Elles ont ensuite été élargies au pétrole et au gaz en 2019, dont la quasi-totalité de la production allait jusqu'alors vers le marché américain.

Reste que, depuis l'invasion de l'Ukraine par la Russie, la Maison Blanche a tendu la main au président vénézuélien. Washington a notamment a assoupli les sanctions contre son pays afin de permettre le retour du brut vénézuélien sur le marché pour alléger la pression sur les prix. Confirmant au passage la vieille loi des relations entre États : les intérêts priment sur l'éthique.

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Dans la foulée, les États-Unis ont autorisé la compagnie pétrolière américaine Chevron à relancer - sous conditions - sa co-entreprise avec le géant public Petroleos de Venezuela (PdVSA). Des entreprises européennes telles que l'italienne Eni et l'espagnole Repsol ont également reçu le feu vert pour opérer au Venezuela dans des conditions similaires.

(Avec AFP)

Commentaires 2
à écrit le 24/05/2023 à 13:43
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Aussi détestables que soient certaines méthodes du gouvernement vénézuéliens actuel et aussi irresponsable que soit sa politique économique, il n'est pas plus "dictatorial" (donc un peu quand même) que celui d'Erdogan en Turquie, ayant accédé au pouv...

à écrit le 24/05/2023 à 11:31
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Nous devrions nous aussi négocier directement avec Goldman Sachs, les retombées seraient à moyen et long terme certes à savoir ce que nos comptables sont incapables de penser mais riches et nombreuses par contre.

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