Le distributeur d'aciers spéciaux IMS et Jacquet Metals, qui détient près du tiers de son capital, ont annoncé ce vendredi un accord en vertu duquel Jacquet Metals aura trois représentants sur neuf au conseil de surveillance et repousse en échange l'éventualité d'une OPA. "IMS et le concert formé par Eric Jacquet, JSA et Jacquet Metals, (...) sont convenus qu'il sera proposé à la prochaine assemblée générale du 16 juin un élargissement du conseil de surveillance et une entrée en son sein de représentants du concert jacquet", affirment les deux groupes dans un communiqué commun.
 

Depuis l'automne, le distributeur de tôles inox Jacquet Metals est monté progressivement au capital d'IMS, un groupe cinq fois plus gros que lui. Il détient désormais 33,19% du capital et des droits de vote, juste avant le seuil de déclenchement d'une OPA (33,33%).
 

Est ce la paix des braves dans ce dossier?  Les deux groupes sont entrés depuis des mois dans un conflit ouvert, IMS dénonçant une tentative de prise de contrôle rampante et Eric Jacquet le refus de Jean-Yves Bouffault, patron d'IMS de discuter d'un rapprochement. Dans ce contexte, l'assemblée générale d'IMS en juin s'annonçait mouvementée. Dans le cadre de l'accord annoncé vendredi, Eric Jacquet s'est engagé en contrepartie à "soutenir le directoire d'IMS dans la mise en oeuvre de sa stratégie actuelle fondée notamment sur l'exploitation de trois lignes de produits (aciers mécaniques, inox et abrasion), selon le communiqué. "Il s'emploiera à enrichir cette stratégie notamment dans le cadre de travaux d'un comité stratégique nouvellement créé" au sein du conseil de surveillance, est-il ajouté.

En contrepartie, le concert formé par Eric Jacquet, son groupe et sa holding personnelle, disposera de trois sièges au conseil de surveillance d'IMS, dont un occupé par M. Jacquet lui-même. Cet accord est "l'occasion pour IMS de rester en conformité avec les meilleurs standards en terme de gouvernance et d'accueillir un actionnaire significatif au sein de son conseil de surveillance, sans priver les autres actionnaires du potentiel de création de valeur important que recèle l'entreprise", a commenté Yvon Jacob, président du conseil de surveillance et également président du Groupe des fédérations industrielles (GFI).