Siemens voit du potentiel dans les plans de relance

Le groupe allemand espère 15 milliards d'euros de commandes issues des mesures gouvernementales. La part des technologies "vertes" devrait croître dans son activité.

Siemens entend profiter des plans de relance concoctés par les États du monde entier pour réaliser sa mue verte. Hier, le président du directoire du conglomérat allemand, Peter Löscher, a présenté une estimation de ce que les mesures conjoncturelles des divers gouvernements pourraient apporter au groupe en termes de nouvelles prises de commande. Et il parvient à un total de 15 milliards d'euros étalés sur trois ans.

Mais l'élément le plus notable réside peut-être dans l'importance qui sera donnée aux "technologies de l'environnement" par ces plans de relance. Selon Siemens , les "commandes vertes" des gouvernements pourraient s'élever à 6 milliards d'euros, soit 40 % du total de ce que pourrait glaner le groupe. Dans cette catégorie, Siemens regroupe l'ensemble des technologies de l'environnement, ce qui dépasse le cadre des simples énergies renouvelables. Pour illustrer ce potentiel, Peter Löscher cite le cas du Velaro, un train à grande vitesse économique sur le plan environnemental, qui pourrait séduire le marché chinois, ou bien encore l'amélioration de l'efficience énergétique des bâtiments aux États-Unis.

Sortir plus vert de la crise

Évidemment, ces chiffres peuvent apparaître comme une goutte d'eau comparés aux 93,5 milliards d'euros de commandes enregistrées par Siemens l'an passé. Pour Peter Löscher, toutefois il s'agit de souligner que son groupe sortira "plus vert et plus durable" de cette crise. Crise dont le patron du groupe munichois ne voit pas encore la fin. Tout juste aperçoit-il des signes de ralentissement de la descente aux enfers de l'économie mondiale. Pour autant, dans un entretien accordé à "La Tribune" [lire ci-dessous], Peter Löscher maintient les objectifs du groupe : un chiffre d'affaires qui ferait "deux fois mieux que le marché" en termes de croissance et un résultat opérationnel sur l'ensemble de l'exercice 2008-2009 d'au moins 6,6 milliards.

Reste le sujet Areva, avec la sortie annoncée du capital du groupe nucléaire. Siemens reste fort peu loquace à ce propos. Au cours de la conférence de presse, cependant, le directeur financier, Joe Käser, a indiqué qu'il s'attendait à conclure un accord avec le groupe français sur la sortie d'Areva NP avant de réaliser le projet de joint-venture avec le russe Rosatom.

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