2009 a été "une année marquée par la crise mondiale" selon Eramet. Le groupe minier est passé dans le rouge en affichant une perte nette annuelle de 265 millions d'euros contre un bénéfice affiché en 2008 de 694 millions d'euros.
La perte opérationnelle courante a été de 163 millions d'euros, limitée par un retour à un résultat positif de 60 millions d'euros au second semestre. Quant au chiffre d'affaires 2009, il a baissé de 38% à 2,69 milliards d'euros, mais sur le seul quatrième trimestre, il s'est affiché en progression de 19% par rapport au trimestre précédent. Il a notamment bénéficié de l'amélioration des conditions de marchés du manganèse et du nickel, qui n'ont toutefois pas encore retrouvé leurs niveaux d'avant-crise.
Cependant, le redressement constaté au second semestre 2009 devrait se poursuivre début 2010, selon le communiqué du groupe publié ce jeudi. Le président-directeur général d'Eramet a d'ailleurs déclaré : "le groupe a bénéficié au deuxième semestre 2009 de conditions de marchés du manganèse et du nickel en amélioration par rapport au premier semestre 2009, sans toutefois retrouver encore les niveaux pré-crise. Les marchés d'Eramet Alliages sont restés difficiles, notamment les marchés liés à l'outillage. Le Groupe a mené avec réactivité une politique de gestion très rigoureuse et a dépassé ses objectifs d'économies".
Le PDG du groupe a annoncé qu'Eramet va chercher à se diversifier, notamment dans les alliages et le recyclage, afin de renforcer son statut de spécialiste dans une industrie minière dominée par des majors telles que BHP Billiton et Rio Tinto. Le groupe, à la recherche d'un second site d'exploitation de manganèse, a décidé de ne pas lever l'option qui lui permettrait d'acquérir 75% de la mine d'Otjozondu en Namibie, les résultats des études géologiques n'ayant pas été satisfaisants.
Les perspectives de prix du nickel resteront incertaines pour le second semestre 2010 en raison du niveau élevé des stocks mondiaux et de la concurrence de la production chinoise.
« Quand nous mettrons le pied sur l'accélérateur, nous serons difficiles à égaler » (Joelle Pineau, directrice de la recherche en IA chez Meta)
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