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Les nouvelles technologies favorisent l’autoconsommation

Les technologies connectées, au cœur des réseaux énergétiques intelligents, facilitent l'émergence de modes de consommation plus écologiques. Dont l’autoconsommation.

L'adoption définitive par les députés, le 11 avril dernier, de la loi relative à la croissance et à la transformation des entreprises dite « loi Pacte », devrait signer une nouvelle étape dans le développement de l'autoconsommation collective en France.

Actuellement, selon la Fédération nationale des collectivités concédantes et régies (FNCCR), une dizaine de projets sont en cours d'expérimentation sur le territoire. En élargissant le périmètre de la réglementation au-delà d'une même ligne à basse tension, le nouveau cadre légal ouvre la possibilité de déployer l'autoconsommation collective sur des zones d'un à deux kilomètres. Il permet aussi de simplifier les modalités de mise en place de ces dispositifs qui bénéficient déjà de nombreuses innovations dans le cadre des réseaux énergétiques intelligents.

Au cœur du système : capteurs et compteurs communicants

La première étape de la constitution d'un réseau d'autoconsommation collective consiste à signer une convention avec Enedis, le gestionnaire du réseau de distribution d'électricité. Ce contrat fixe notamment les modalités de répartition de la production entre les différents consommateurs, évalue les conséquences sur le réseau et définit les conditions de raccordement. Or, cette opération n'est possible que si Enedis peut récupérer les courbes de charge des différents adhérents (avec leur consentement). La présence de compteurs communicants Linky s'avère donc indispensable puisque ce sont eux qui stockent et transmettent ces données.

>>> Lire aussi : Autoconsommation électrique : quelles démarches pour les particuliers ?

La blockchain, promesse de transactions simplifiées

Une fois ces formalités réalisées, le réseau doit également désigner un gestionnaire d'équilibre qui fournira le complément d'électricité nécessaire et s'engage à financer le coût des éventuels écarts entre énergie injectée et consommée. Dans ce système complexe, une technologie comme la blockchain pourrait bien jouer le rôle d'accélérateur. Certains projets récents, comme celui du village de Prémian, l'ont d'ores et déjà intégré au réseau. Le concept développé par Sunchain permet ainsi de crypter les données récupérées via les compteurs Linky et de garantir une répartition dynamique et sécurisée sans l'intervention d'un tiers de confiance.

Pilotage, V2G...

L'utilisation de l'IoT, au service de l'autoconsommation collective, permet enfin d'envisager d'autres développements. Car, ces réseaux étant basés sur l'utilisation des énergies renouvelables (principalement solaire), ils doivent composer avec les avantages et les inconvénients de ses sources, notamment leur production intermittente. Grâce aux bornes de recharge intelligente, les véhicules électriques constituent autant de batteries roulantes susceptibles d'injecter leur énergie dans le réseau. Certains équipements comme les radiateurs ou thermostats intelligents laissent aussi entrevoir un pilotage plus fin des consommations en fonction des pics de production. Avec un objectif ultime : aider les consommateurs à changer leurs habitudes pour réduire leur impact environnemental.

>>> Aller plus loin : Aides à la rénovation énergétique : comment s'y retrouver ?

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