Les fortes hausses de prix demandées par les industriels de la grande consommation pour 2011 menacent l'économie française, estime le patron des hypermarchés Leclerc, qui promet de s'y opposer. Le risque pour la consommation, facteur crucial de la reprise, est d'autant plus important que les perspectives de progression du pouvoir d'achat sont négatives, ajoute Michel-Edouard Leclerc dans un entretien au Monde publié lundi.
A l'occasion des négociations annuelles avec les industriels, "un train de hausses de prix très importantes nous est présenté. Nous n'y donnerons pas suite", dit-il, promettant des hausses limitées à celles des prix des matières premières.
"Nous avons donné comme consigne à nos acheteurs d'obtenir une hausse des prix dans les centres Leclerc en 2011 inférieure à l'inflation nationale. Bref, ça va chauffer, mais on ne cédera pas. L'inflation ne passera pas par nous", ajoute-t-il.
Michel-Edouard Leclerc estime qu'"avec un euro à plus de 1,40 dollar, ce ne sont pas les exportations qui vont tirer la croissance et pour relancer l'investissement, les taux d'intérêt bas ne suffisent pas, il faut aussi que les entreprises aient des perspectives de chiffre d'affaires. Dans ce contexte, la consommation est primordiale".
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