Vêtements : la justice valide la reprise partielle de Mim, 800 emplois menacés

Plus de trois millions d'euros étaient nécessaires dans l'immédiat pour faire repartir Mim, qui cumule une dette de 60 millions d'euros et accusait une perte de 9 millions sur le dernier exercice. Quelque 70 points de vente sur les 233 magasins en propre devraient être repris.
Pour les salariés, l'enseigne a payé les erreurs de gestion (baisse de la qualité et hausse des prix) de son actionnaire, le géant du textile chinois Main Asia qui l'avait racheté en 2014.

Le tribunal de commerce de Bobigny a validé mardi la liquidation partielle de l'enseigne de mode à petits prix Mim. Sur les six offres en lice pour la reprise de l'enseigne fondée en 1976, placée en redressement judiciaire en novembre, le tribunal a retenu celle déposée par l'enseigne suisse Tally Weijl qui devrait reprendre, en association avec le Français Etam, 71 points de vente sur les 233 magasins en propre (et 90 affiliés) implantés sur toute la France. Un plan de reprise qui pourrait coûter leur emploi à 800 salariés.

Le comité d'entreprise avait voté à l'unanimité pour le plan de reprise de la Compagnie du Clémenty, qui prévoyait de sauver plus de 90% des emplois en CDI et de relancer la marque. Mais le tribunal a estimé que cette offre ne présentait pas de garanties financières suffisantes, selon l'avocate des salariés, Me Justine Candat, du cabinet LBBA.

Une dette de 60 millions d'euros

Plus de trois millions d'euros étaient nécessaires dans l'immédiat pour faire repartir Mim, qui cumule une dette de 60 millions d'euros et accusait une perte de 9 millions sur le dernier exercice. Pour les salariés, l'enseigne a payé les erreurs de gestion (baisse de la qualité et hausse des prix) de son actionnaire, le géant du textile chinois Main Asia qui l'avait racheté en 2014.

D'une voix blanche, au bord des larmes, Isabelle Vilela, la déléguée du personnel, a annoncé la décision à la centaine de salariés rassemblés devant le siège de l'entreprise à Thiais (Val-de-Marne). "Je suis vraiment déçue de cette décision que je n'arrive pas à comprendre. Je n'arrive pas à comprendre qu'on puisse licencier autant de personnes alors qu'on avait trois offres de reprise globale", a-t-elle déclaré.

"On est sous le choc de l'annonce, on y croyait encore avec Clémenty qui avait fait une offre de rachat total, là c'est carrément le siège qui disparaît, c'est un coup dur", a déclaré Laura, 28 ans, employée depuis sept ans au siège. "Je pense surtout aux filles en magasin qui travaillent dans un secteur un peu bouché, je suis inquiète pour notre avenir."

(Avec AFP)

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Commentaire 1
à écrit le 29/03/2017 à 8:52
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"Une dette de 60 millions d'euros" à comparer avec drahi qui a plus de 10 milliards de dettes, avec twitter qui doit avoir au moins 20 milliards de dettes, avec Bayer qui elle fait fort avec 60 milliards de dettes et pourtant aucune de ces multin...

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