Le volcan islandais a assombri le ciel de TUI Travel

Sur les neufs premiers mois de son exercice 2009-2010, le premier tour-opérateur d'Europe, TUI Travel, annonce des pertes encore plus importantes que l'an passé à cause du nuage de cendres volcaniques islandais d'avril dernier. TUI abaisse par ailleurs ses prévisions.

Le groupe britannique a indiqué, dans un communiqué publié ce mardi, avoir enregistré, pour les neuf premiers mois de son exercice 2009-2010 qui s'achèvera en septembre prochain, une perte nette de 409 millions de livres (490,5 millions d'euros) contre 304 millions de livres l'an passé.

Il en va de même pour sa perte opérationnelle, qui augmente de 33% passant à 460 millions de livres (551,7 millions d'euros). Pendant ces neuf mois, le chiffre d'affaires accuse une baisse de 8% à 8,224 milliards de livres.

Affectant les projets de plus de 400.000 clients du tour-opérateur, le nuage de cendres volcaniques venues d'Islande est pointé du doigt par la direction pour expliquer cette contre performance. Le nuage qui avait paralysé une grande partie du ciel européen en avril aurait fait perdre 105 millions de livres (126 millions d'euros) à TUI Travel d'après des estimations réalisées par le groupe.

Un ciel qui reste sombre

Avant l'éruption volcanique, le groupe affirme avoir enregistré une bonne dynamique des réservations. Une tendance qui s'est depuis dissipée avec des réservations de plus en plus tardives notamment au Royaume-Uni. Pour expliquer cette tendance, TUI Travel rappelle que l'annonce d'un cure d'austérité par le gouvernement de David Cameron a généré de nombreuses incertitudes. Dans le communiqué, on évoque aussi le Mondial de football et le climat estival très clément qui ont pu iniciter les Britanniques à ne pas quitter leur île.

Dans un tel contexte, le directeur général du groupe, Peter Long, se montre prudent quant aux résultats à venir. "En tenant compte des réservations plus tardives et de l'impact négatif des taux de changes, nous pensons que les résultats de l'exercice seront dans le bas de la fourchette des attentes", a-t-il expliqué avant de préciser : "de plus, il est toujours très difficile de prévoir l'évolution de cette tendance aux réservations tardives, sur les 12 à 18 prochains mois, à la lumière de l'environnement économique. Nous adoptons, du coup, une vision plus prudente de nos perspectives, y compris pour le calendrier d'application de nos objectifs de rentabilité".

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