Football : match entre géants pour acquérir Mancheter United

Manchester United qui est l'un des clubs les plus connus au monde, fait tourner les têtes des plus grandes fortunes mondiales depuis qu'il a été mis en vente par la famille américaine Glazer. Mise à prix, 5 milliards de livres. Les monarchies du Moyen-Orient sont en pole.
Manchester United est le club anglais phare des décennies 90 (cinq fois champion d'Angleterre) et 2000 (six fois). Entre 1993 et 2013, les Red Devils ont remporté 13 fois le championnat et une fois la Ligue des Champions (2008).
Manchester United est le club anglais phare des décennies 90 (cinq fois champion d'Angleterre) et 2000 (six fois). Entre 1993 et 2013, les Red Devils ont remporté 13 fois le championnat et une fois la Ligue des Champions (2008). (Crédits : Phil Noble)

C'est le match du siècle... Un match pour reprendre l'équipe de football Manchester United, les fameux « Red Devils » qui veulent à la fois retrouver leur leadership sur la Premier League (championnat anglais) qu'ils n'ont pas remporté depuis 2013 après avoir engrangé 20 titres (une éternité pour le peuple mancunien) et surtout briser l'hégémonie du voisin honni Manchester City, propriété d'une société de capital-investissement basée aux Émirats Arabes Unis, Abu Dhabi United Group. Manchester United, mis en vente fin novembre par ses propriétaires américains, la famille Glazer, va-t-il finir dans les mains d'un nouvel investisseur du Moyen-Orient ? C'est bien possible. Mise à prix 5 milliards de livres (5,61 milliards d'euros).

Un match entre géants

Un consortium dirigé par le cheikh Jassim Bin Hamad Al Thani, président de la Qatar Islamic Bank (QIB), l'une des plus grandes banques du Qatar, a annoncé vendredi avoir déposé une offre pour la reprise du club de football anglais de Manchester United. « Le cheikh Jassim Bin Hamad Al Thani confirme avoir déposé une offre pour (le rachat à) 100% du Manchester United Football Club », a expliqué un communiqué du consortium, qui ne donne aucun détail sur le montant proposé. Mais, selon le quotidien sportif L'Equipe, l'offre s'élèverait à 4,5 milliards de livres. En outre, des investisseurs saoudiens auraient également faire une offre pour le rachat du club anglais phare des décennies 90 (cinq fois champion d'Angleterre) et 2000 (six fois). Entre 1993 et 2013, les Red Devils ont remporté 13 fois le championnat et une fois la Ligue des Champions (2008).

Le milliardaire britannique Jim Ratcliffe et son groupe pétrochimique Ineos, déjà propriétaires des clubs de Nice, en France, et de Lausanne, en Suisse, étaient jusqu'ici les seuls à avoir fait connaître publiquement leur intérêt. Il a d'ailleurs confirmé son intérêt pour le rachat du club. Il devrait cependant y avoir d'autres offres pour le club, alors que la famille Glazer espérait des offres fermes pour ce vendredi et voudraient conclure la vente d'ici à fin avril. « D'autres offres ont été faites pour racheter United, mais tous les candidats n'ont pas encore été identifiés », a écrit The Telegraph qui avait évoqué vendredi une solide piste saoudienne qui ne s'est pas encore concrétisée.

Selon la presse britannique, cette opération pourrait devenir la plus grosse vente d'un club sportif au monde, pour près de 6 milliards d'euros. Le rival londonien Chelsea a été vendu en mai dernier pour 4,8 milliards d'euros à des investisseurs américains, mais le montant comprenait deux milliards d'euros de promesses d'investissements. Seize des vingt clubs de la Premier League en 2022-23 sont déjà contrôlés par des capitaux étrangers, près d'un tiers d'entre eux étant même aux mains d'investisseurs américains. La diversité de la provenance des propriétaires des clubs de l'élite anglaise, présentée comme le championnat le plus regardé et rentable au monde, reflète l'intérêt du monde entier pour la Premier League. Seuls Brentford, Brighton, Tottenham et West Ham sont contrôlés par des structures britanniques.

Avec Arsenal, Bournemouth, Chelsea, Crystal Palace, Liverpool et Manchester United, voire Fulham si l'on considère la double nationalité américano-pakistanaise de Shahid Khan, les Américains se taillent en revanche la part du lion. Derrière, dix autres nationalités sont également représentées. Des propriétaires du Golfe (Manchester City, Newcastle) et un Chinois (Wolverhampton), mais également un Égyptien (Aston Villa), un Iranien (Everton), un Grec (Nottingham Forest), un Italien (Leeds), un Thaïlandais (Leicester), ou un Serbe (Southampton). Avec sept présidents, les Britanniques sont en revanche un peu mieux représentés au niveau opérationnel.

Une offre pour retrouver la gloire de MU

L'offre du cheikh Jassim Bin Hamad Al Thani « vise à faire retrouver au club sa gloire passée aussi bien sûr qu'en dehors du terrain et -- par-dessus tout --, elle vise à remettre les supporters au cœur du Manchester United Football Club"», a précisé le communiqué. Si l'offre va à son terme, le club sera libéré de ses dettes, qui s'élèvent actuellement à 580 millions d'euros, et ses promoteurs s'engagent à « investir dans les équipes de football, le centre d'entraînement, le stade et les infrastructures au sens large », est-il expliqué.

L'actionnaire majoritaire de QIB est le fonds souverain Qatar Investment Authority, propriétaire de Qatar Sports Investments (QSI), qui contrôle également le Paris Saint-Germain (PSG). Ce qui soulève déjà des interrogations sur la pérennité de l'investissement du Qatar dans le PSG. Fils d'un ancien Premier ministre du Qatar, le cheikh Jassim Bin Hamad Al Thani, 42 ans, est présenté comme un supporter depuis l'enfance de Manchester United.

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaire 1
à écrit le 19/02/2023 à 11:59
Signaler
Selon l'article 5 Intégrité de la compétition/multipropriété des clubs pour assurer l’intégrité des compétitions interclubs de l’UEFA, la présence du Qatar, à Paris et à Manchester, pourrait avoir pour conséquence d'interdire aux 2 clubs de participe...

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.