Meublés touristiques : comme Airbnb, HomeAway va collecter la taxe de séjour à Paris

Les sites Abritel et Homelidays du groupe HomeAway se sont engagés à collecter la taxe de séjour à Paris pour le compte de leurs propriétaires utilisateurs, s'est félicitée lundi la mairie de Paris qui se bat pour que ces sites de locations meublées entre particuliers respectent les règles du secteur hôtelier.
La maire de Paris, Anne Hidalgo multiplie les initiatives afin de lutter contre la location meublée touristique illégale, qui se développe dans la capitale au détriment du secteur hôtelier et des Parisiens qui n'arrivent plus à se loger dans la capitale.

Au terme de plusieurs mois de discussions, HomeAway (Abritel et Homelidays) "s'engage à collecter à partir du 1er janvier 2017 la taxe de séjour pour le compte des propriétaires de logements utilisant ses plateformes et à reverser les sommes concernées à la Ville de Paris", indique un communiqué.

Comme les hôtels, campings et chambres d'hôtes, les propriétaires louant leur logement via ces sites doivent collecter la taxe de séjour auprès des vacanciers et la reverser à la commune. Le leader du secteur AirBnb collecte déjà la taxe de séjour depuis octobre 2015 à Paris et a conclu un accord avec la Ville pour que les loueurs respectent les règles en vigueur.

A Paris, la taxe correspondant à la catégorie "meublés touristiques non classés" est de 0,83 euro par nuit et par adulte.

Une taxe pour financer les investissements

Cette taxe est "dans l'intérêt des visiteurs puisqu'elle contribue à financer les investissements" de la Ville pour le secteur touristique, selon Julien Bargeton, adjoint aux Finances de la maire PS de Paris Anne Hidalgo.

"C'est aussi pour nous un enjeu d'équité vis-à-vis du secteur hôtelier", selon Jean-François Martins, adjoint chargé du tourisme.

"En collectant la taxe de séjour en ligne, nous facilitons et simplifions la vie de nos vacanciers et de nos propriétaires", indique Vincent Wermus, directeur-général de HomeAway France. "Paris étant la première destination touristique au monde, il nous parait évident de lancer ce projet pilote dans la capitale française, au moment où tout soutien à la promotion touristique de la France est bienvenu après les derniers mois que nous avons vécus."

Anne Hidalgo multiplie les initiatives pour lutter contre la location meublée touristique illégale, qui se développe à Paris au détriment du secteur hôtelier et des Parisiens qui n'arrivent plus à se loger dans la capitale.

Le Sénat a par ailleurs adopté vendredi un amendement au projet de loi numérique autorisant les communes de plus de 200.000 habitants à rendre obligatoire l'enregistrement de locations ponctuelles via des sites internet. Le projet de loi doit encore faire l'objet d'une commission mixte paritaire chargée de trouver une version commune aux deux chambres. Mais la plateforme Airbnb a déjà fait part de son mécontentement à l'égard de ce qu'elle estime être en contradiction avec les promesses du gouvernement de faire du pays une "terre d'économie collaborative".

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Commentaire 1
à écrit le 03/05/2016 à 9:19
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il y aura toujours des petits malins pour passer entre les mailles du filet

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