Comme sa grande rivale All Nippon Airways (ANA), la première compagnie aérienne japonaise, Japan Airlines ( JAL ), traverse une zone de turbulence délicate. Elle a publié ce vendredi une perte nette de 99 milliards de yen (750 millions d'euros) au premier trimestre 2009-2010, contre une perte de 3,4 milliards de yen au cours de la même période de 2008-2009. "Notre environnement opérationnel a été infiniment plus difficile qu'il y a un an", explique-t-on chez JAL. La compagnie aérienne évoque la pandémie de grippe porcine qui a effrayé les touristes et la récession qui a incité les entreprises à faire des économies.
Sur les trois mois d'avril à juin, le chiffre d'affaires de la compagnie a chuté de 31,7% sur un an à 334,8 milliards de yen (2,54 milliards d'euros). JAL a subi une perte d'exploitation de 86,1 milliards de yen (652 millions d'euros) au lieu d'un bénéfice de 3,9 milliards au premier trimestre 2008-2009, malgré des réductions de coûts totalisant 65,4 milliards sur la période. La demande sur les lignes internationales a dégringolé de 18,6% sur un an en termes de revenu par passager et par kilomètre. Sur les lignes intérieures japonaises, la demande a diminué de 12,4% pour les mêmes raisons. Affectée par le ralentissement des échanges internationaux pour cause de crise, la demande cargo a chuté pour sa part de 31,5% en termes de tonne de fret transportée par kilomètre, a précisé JAL .
Le groupe a maintenu ses prévisions pour l'ensemble de 2009-2010, à savoir une perte nette de 63 milliards de yen, une perte d'exploitation de 59 milliards et un chiffre d'affaires de 1.748 milliards (-10,4% sur un an).
Dans la foulée, JAL a annoncé une restructuration drastique de son réseau : la compagnie va supprimer deux liaisons internationales quotidiennes (Nagoya-Paris et Nagoya-Séoul), réduire ses fréquences sur huit lignes internationales vers l'Asie et six lignes intérieures, et employer des avions plus petits sur 14 lignes internationales vers les Etats-Unis et l'Asie et une ligne intérieure.
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