Nouvelles turbulences en vue pour la SNCF

Selon des informations de La Lettre A de ce vendredi, la SNCF compterait annuler d'importantes commandes de locomotives passées aux constructeurs Alstom, Siemens et Bombardier. Une annulation qui pourrait lui coûter pas loin de 130 millions d'euros de pénalités. Par ailleurs, le parquet de Paris aurait ouvert une information judiciaire sur des malversations présumées au sein du comité central d'entreprise (CCE) de l'entreprise.

Outre la grève actuelle, qui dure depuis plus de dix jour, la SNCF risque de devoir affronter des turbulences en tous genres dans les semaines qui viennent. Selon des informations de La Lettre A, la société compterait en effet annuler d'importantes commandes de locomotives destinées à ses trains de marchandises. Il s'agirait de contrats passés avec les constructeurs Alstom, Siemens et Bombardier pour un montant de 580 millions d'euros. 

Les clauses de dédit pourraient coûter "pas loin de 130 millions d'euros" à la SNCF, qui a d'ores et déjà provisionné 255 millions d'euros dans ses comptes 2009 au titre des "risques sur commandes fermes de matériel", précise La Lettre A, qui cite une "source interne".

Ni la SNCF, ni les trois constructeurs n'ont souhaité commenter cette information. La compagnie a commandé 400 locomotives en 2004 à un tandem Alstom-Siemens, et 45 autres à Bombardier en 2008. Elle a toutefois vu son trafic fret durement touché par la crise. Elle a dévoilé début avril un déficit net de 980 millions d'euros en 2009, après un bénéfice de 575 millions d'euros l'année précédente, du fait de la chute de ses activités fret et logistique et la petite forme de son activité TGV.

Information judiciaire

Autre sujet et autre type de turbulence, l'agence de presse Reuters, qui cite une source judiciaire, annonce que le parquet de Paris a ouvert une information judiciaire sur des malversations présumées au sein du comité central d'entreprise (CCE) de la compagnie ferroviaire.

L'enquête, confiée à une juge d'instruction au début du mois, vise les chefs d'escroquerie en bande organisée, faux et blanchiment d'escroquerie, a indiqué le parquet de Paris, confirmant une information du site Internet d'information Mediapart. Les malversations dans les comptes du comité d'entreprise dirigé par la CGT sont évaluées à plus de 250.000 euros, a-t-on appris de même source.

Les enquêteurs ne s'orientent pas vers la piste d'un financement occulte des syndicats mais plutôt sur les malversations d'un individu au moins.

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Commentaires 2
à écrit le 18/04/2010 à 15:44
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ha l'independance de la justice...un heureux hasard fait que s'ouvre une enquete sur le principal syndicat qui gere le ce alors que la sncf est en pleine "mutation";exactement comme lorsque edf a ete "ouvert au capital" il y a quelque temps,il ne fau...

à écrit le 18/04/2010 à 11:46
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le vrai cheminot se garderait bien de diffuser des reflexions internes qui s'averaront etre des hypotheses de travail voire de simples rumeurs. les salariés de la sncf trop bavards ne sont pas de vrais cheminots!

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