Paris va plaider à Bruxelles le dossier du groupe Sernam

La CFDT, majoritaire au Sernam, a demandé à l'Etat de "prendre toutes ses responsabilités" et de plaider la cause du transporteur auprès de Bruxelles. Geodis, société de fret et de logistique de la SNCF, a renoncé à son projet de reprise.
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La CFDT, majoritaire au Sernam, a demandé vendredi à l'Etat de "prendre toutes ses responsabilités" et de plaider la cause du transporteur auprès de Bruxelles. Geodis, société de fret et de logistique de la SNCF, a en effet renoncé à son projet de reprise.

La décision de Geodis, annoncée jeudi, de ne pas déposer d'offre de reprise à cause d'incertitudes trop importantes liées à des procédures en cours à Bruxelles, est "un coup dur", a déclaré à l'AFP Maxime Dumont, secrétaire général de l'union fédérale route de la CFDT (majoritaire chez Sernam ). Il évoque une "douche froide", "une décision extrêmement sèche", et "l'angoisse extrême" des salariés et clients de Sernam, en cessation de paiement depuis décembre.

Thierry Mariani à Bruxelles

Le ministre des Transports, Thierry Mariani, a indiqué jeudi qu'il se rendrait à Bruxelles "dans les jours qui viennent pour rassurer l'ensemble des repreneurs potentiels sur la nature exacte des risques juridiques liés à la reprise de Sernam".

Depuis plus de dix ans, une procédure est instruite à Bruxelles sur des aides publiques dont Sernam aurait bénéficié indûment alors qu'il était dans le giron de la SNCF. Le risque du repreneur est de devoir verser une amende (qui pourrait s'élever à 150 millions d'euros).

Offre partielle de Caravelle

La CFDT Mory (groupe de transport et de logistique repris en grande partie par le groupe Caravelle), indique sur son site internet que Caravelle ne déposera pas d'offre. Mais ce groupe pourrait envisager "en cas de liquidation judiciaire du Sernam, une offre partielle de reprise".

Sernam, ancienne filiale de la SNCF privatisée en 2005, enchaîne les exercices déficitaires. L'entreprise de transport de messagerie et de transport express a été placé en redressement judiciaire le 31 janvier par le tribunal de commerce de Nanterre, qui a décidé d'une période d'observation de six mois.

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Commentaire 1
à écrit le 27/02/2012 à 12:26
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