Le gouvernement va défendre le dossier Sernam à Bruxelles

Lundi, des représentants de l'Etat demanderont à la Direction générale de la Concurrence de la Commission que l'amende exigée par Bruxelles ne soit pas transférée au repreneur du transporteur.
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Le gouvernement français plaidera lundi auprès de Bruxelles la cause de... Sernam, afin que le repreneur du transporteur en redressement judiciaire n'ait pas à rembourser des aides d'Etat jugées illégales par la Commission, affirment les syndicats. Lundi, des représentants de l'Etat demanderont à la Direction générale de la Concurrence de la Commission que l'amende exigée par Bruxelles ne soit pas transférée au repreneur. La Commission a imposé en effet que l'Etat français récupère 642 millions d'euros d'aides illégales versées à Sernam avant et au moment de la privatisation de l'entreprise (en 2005), aujourd'hui placée en redressement judiciaire.

Offre sous condition

Fâcheux, car Geodis (filiale de la SNCF), seule entité à avoir déposé une offre (partielle) de reprise de Sernam, a "subordonné l'exécution" de son projet "à la condition que Geodis ne puisse pas être un débiteur de substitution", selon les termes de son directeur général, Pierre Blayau. Sernam , ancienne filiale de la SNCF aujourd'hui détenue à 80,3% par la  la société d'investissements Butler Capital Partners, a été placée en redressement judiciaire le 31 janvier par le tribunal de commerce de Nanterre, qui a décidé d'une période d'observation de six mois. Spécialiste du transport express de colis et de palettes, Sernam mobilise chaque jour un réseau national de 50 agences, 550 tracteurs routiers et 2.700 collaborateurs et sous-traitants.

Manifestations

Environ 300 salariés du transporteur Sernam , en redressement judiciaire, ont manifesté jeudi devant le ministère des Transports où une délégation était reçue et tentait d'obtenir des garanties écrites du gouvernement sur les 1.600 postes en jeu, a constaté une journaliste de l'AFP.
 

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Commentaire 1
à écrit le 16/03/2012 à 18:52
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Toujours pareil : avec des charges exorbitantes, les entreprises ne tiennent plus la route si l'on peut dire.

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