Air France : les syndicats calment bizarrement le jeu

Après avoir menacé la semaine dernière de durcir le conflit, l'intersyndicale d'Air France a fait savoir qu'elle n'avait pas l'intention de lancer de préavis ni d'ultimatum dans l'immédiat.
Fabrice Gliszczynski
On ne veut pas se laisser entraîner dans la surenchère, a expliqué à l'AFP Christophe Malloggi, le secrétaire général de Force ouvrière.
"On ne veut pas se laisser entraîner dans la surenchère", a expliqué à l'AFP Christophe Malloggi, le secrétaire général de Force ouvrière. (Crédits : CHRISTIAN HARTMANN)

Virage sur l'aile pour l'intersyndicale d'Air France. La semaine dernière, elle menaçait la direction "d'un fort durcissement du conflit", en indiquant qu'elle se réunirait le 7 septembre pour déterminer les modalités d'action pour obtenir une revalorisation salariale pour les salariés. Aujourd'hui, elle calme le jeu en disant qu'elle n'a pas l'intention de lancer "de préavis ni d'ultimatum dans l'immédiat", selon des propos tenus par des sources syndicales à l'agence Reuters.

Pourtant, entre ces deux déclarations, les hausses de salaires obtenues par les pilotes de KLM avait accentué l'agacement des syndicats, déjà irrités par le refus de la direction d'Air France de reprendre les négociations tant que le nouveau directeur général, Ben Smith, n'avait pas pris ses fonctions.

"On cherche le dialogue" (Sud Aérien)

Son arrivée officielle est prévue d'ici à la fin du mois. Mais les syndicalistes veulent le voir le plus vite possible.

"On ne veut pas se laisser entraîner dans la surenchère", a expliqué à l'AFP Christophe Malloggi, le secrétaire général de Force ouvrière. "On cherche le dialogue", a déclaré de son côté Jérôme Beaurain de Sud-Aérien, pour qui "la grève n'est pas une fin en soi".

La volte-face est étrange. Ben Smith a-t-il envoyé en coulisse des messages rassurants ? L'intersyndicale a-t-elle compris qu'un préavis lancé avant l'arrivée du nouveau patron n'était peut-être pas approprié pour espérer une bonne mobilisation des salariés ? D'autant qu'une telle mesure n'aurait pas été envisagée si le candidat qu'elle soutenait pour prendre les rênes d'Air France-KLM avait été choisi.

Fabrice Gliszczynski

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Commentaires 7
à écrit le 09/09/2018 à 15:29
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Peut on rajouter, sans être censuré, que les syndicats sont indirectement subventionner par l'UE de Bruxelles!

à écrit le 08/09/2018 à 16:26
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Il ne faut pas oublier que les syndicats sont indirectement subventionné par l'UE de Bruxelles, ce qui permet de les calmer comme par enchantement et comme l'on dit, "en toute transparence" puisque personne ne s'en aperçoit, du moins pas encore!

à écrit le 08/09/2018 à 15:23
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Il est plus que probable que la nouvelle équipe de direction de Mr BS a fait passer le message d'une réponse satisfaisante aux demandes syndicales car AF est profitable et peu lâcher 3 ou 4℅ d'augmentation pour avoir la paix. Croire à une prise de co...

à écrit le 08/09/2018 à 12:19
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Curieux ce titre Mr Gliszczynski... cela aurait pu s’intituler : «  bizarrement la direction d’AF calme le jeu » . Que chacun prenne la mesure des réalités et des enjeux ne peut mener qu’à un consensus et peu ou prou à une convergence des projets. ...

à écrit le 08/09/2018 à 11:17
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Ils ont tout simplement pris connaissance de l'état calamiteux des réservations pour cet automne/hiver, en particulier sur le segment "rentable" des business et éco plus (des clients qui ne prennent pas le risque de voir leurs voyages pros perturbés ...

le 10/09/2018 à 9:22
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Do not shit where you eat <o)

à écrit le 08/09/2018 à 10:26
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Ils ont mis du temps et ils s'aperçoivent enfin qu'ils vont perdre leur outil de travail en coulant la société Air France

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