Alstom Belfort : inquiétude autour de la commande "providentielle" des TGV

Le site historique resterait menacé de fermeture, à cause d'une faille juridique.
Le site belfortain est le berceau du TGV.

En octobre dernier, le gouvernement s'activait pour sauver l'usine Alstom de Belfort, et dégainait un plan de sauvetage : une commande de 15 TGV, destinés à rouler sur les axes Intercités Bordeaux-Marseille-Nice et Montpellier-Perpignan. Cette production devait assurer un avenir au site, en attendant une hypothétique commande pour le "TGV du futur", en théorie à partir de 2021.

Mais cette belle histoire pourrait connaître une autre fin. Selon Les Echos, les services juridiques de Bercy s'inquiètent de la fragilité du projet. En effet, la commande de TGV devait se faire dans le cadre d'un avenant au contrat-cadre de 2007. Or, la note citée par le quotidien économique explique que "l'Etat ne peut conclure un avenant de transfert, même partiel, avec la SNCF et Alstom (...) sans méconnaître le principe d'égalité de traitement (...) Cette cession partielle du contrat remettrait nécessairement en cause les conditions initiales de mise en concurrence et constituerait par conséquent un détournement de procédure."

Un plan B en préparation

D'après les Echos, le gouvernement planche déjà sur un nouveau scénario pour éviter une catastrophe industrielle. "La commande n'est en rien remise en cause" assure le secrétariat d'Etat chargé de l'Industrie. Sans nouvelle commande, la production des 400 salariés belfortains s'arrêtera fin 2018-début 2019.

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Commentaires 4
à écrit le 06/02/2017 à 18:50
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Une nouvelle fois le pays se prend les pieds dans sa règlementation 1) où est la simplification administrative" promise à grands coups médiatiques 2) quant à dépenser de l'argent autant acheter des TGV plutôt que de payer des indemnités de tous ord...

à écrit le 06/02/2017 à 17:33
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ce n'était qu'un effet d'annonce de Hollande , Alstom avait simplement prévu que les 400 emplois de Belfort seraient transférés à l'usine de Mulhouse pour une meilleure organisation du travail, donc aucun licenciement et aucun poste supprimé ! les ge...

à écrit le 06/02/2017 à 13:14
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Pour autant que je me souvienne, aucun emploi n'est menacé puisqu'il est question de centraliser la production sur un autre site avec maintien des emplois. Par contre le sauvetage est très bancal, voir éthiquement douteux, ça pas besoin d'être jur...

à écrit le 06/02/2017 à 11:51
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Vous dites "Catastrophe Industrielle"; Cela parait un peu excessif, non ? L'avidité des politiques à se "saisir" de ce dossier ressemble à l'activisme de Trump - on fait de belles annonces, et puis après on se rend compte que cela n'est pas si simp...

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