Heetch lève 10 millions d'euros pour devenir le "Lyft européen"

Le spécialiste français des VTC veut tourner la page du procès perdu qui l'a contraint de revoir son modèle. Cette levée de fond doit lui permettre de se relancer avec une démarche qui se veut plus humaine, sur le modèle de Lyft, le challenger américain d'Uber.
Heetch veut devenir le Lyft européen, c'est-à-dire un challenger d'Uber qui se positionne sur une démarche plus humaine.

La startup française Heetch, spécialiste des voitures de location avec chauffeurs (VTC) et du covoiturage, a annoncé mercredi avoir levé 10 millions d'euros afin de se relancer après une condamnation à une lourde amende en mars.

Cette levée de fonds, réalisée auprès des fonds Félix Capital, Alven et Via HD, doit permettre "un retour gagnant alors que Heetch a été contraint de se conformer à la décision de justice et de repartir de zéro", promet le groupe dans un communiqué.

Tourner la page du procès perdu

Cas emblématique de la rivalité entre taxis et VTC, Heetch et ses fondateurs avaient été condamnés en mars à verser plus d'un demi-million d'euros au total pour plusieurs chefs d'accusation: complicité d'exercice illégal de la profession de taxi, pratique commerciale trompeuse et, enfin, organisation illégale d'un système de mise en relation de clients avec des chauffeurs non professionnels.

Une "violente condamnation", selon les termes employés mercredi par le communiqué de Heetch, qui assure avoir réussi à se relancer grâce à une nouvelle offre.

Celle-ci se concentre sur le covoiturage nocturne et limite les trajets à un aller-retour par conducteur chaque soir, sur un itinéraire défini à l'avance.

Devenir le Lyft européen

Heetch dit désormais assurer quelque 70.000 trajets par semaine et veut maintenant faire monter ce chiffre à 300.000 d'ici la fin 2019, dont la moitié à l'international.

"Grâce à son offre professionnelle au positionnement beaucoup plus humain que les autres acteurs. Ce qui ferait de Heetch le Lyft européen - Lyft est le concurrent américain plus humain de Uber", écrit Heetch dans son communiqué.

Le groupe, déjà présent en Suède, en Italie et en Belgique, veut en effet employer une partie de ses nouveaux fonds "au développement international avec l'objectif d'ouvrir rapidement de nouvelles villes, dont Londres".

(Avec AFP)

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Commentaire 1
à écrit le 27/09/2017 à 15:55
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Les commissions de ces plateformes devraient être limitées par la loi (5%?) => aujourd'hui la marge part, généralement aux us mais en tout cas loin de ceux qui crée (hôtel, vtc...) Booking : 20% de commission Uber : 25% de commission Airbnb : 15% (?...

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