Comment les Franciliens vont-ils s'adapter ? Depuis samedi et jusqu'à ce soir, lundi 14 août, un tronçon du RER B au nord de Paris, en direction notamment de l'aéroport Roissy Charles de Gaulle, est fermé pour travaux. Ce début de semaine s'annonce compliqué pour de nombreux usagers de ce transport en commun, certains redoutant une journée de « galère ».
Le trafic est totalement interrompu sur l'axe Nord de la deuxième ligne la plus fréquentée d'Europe, entre Paris-Gare du Nord et Aulnay-sous-Bois, en direction de l'aéroport, et sur le deuxième axe, entre Aulnay et Mitry-Claye. Si le week-end s'est déroulé sans trop de perturbations en dépit de quelques retards dans la rotation des bus et de moments de stress pour certains voyageurs, c'est bien ce lundi que sonne l'heure de vérité du dispositif de bus de substitution. Le ministre des Transports Clément Beaune et le PDG de la SNCF Jean-Pierre Farandou ont prévu de se rendre à la Gare du Nord pour évaluer la situation en ce lundi matin.
Un projet de modernisation
L'objectif de ces travaux est de moderniser les voies du RER B et de le doter d'un nouveau terminus près du stade de France, utilisable en cas de coupure sur la ligne. Ils sont réalisés en été, alors que la ligne est moins fréquentée, et sont financés par le budget du CDG Express (liaison rapide qui doit relier Paris à l'aéroport de Roissy d'ici à 2026).
La RATP et Île-de-France mobilités multiplient les travaux en ce dernier été avant les Jeux olympiques de Paris. Ainsi, les lignes de RER A, C, D, E connaissent également des fermetures partielles jusqu'à fin août, tout comme plusieurs lignes de métro.
Les bus de remplacement seront-ils suffisants ?
Pour pallier cette interruption, un dispositif comptant plus de 600 bus de substitution a été déployé avec plus de 600 bus de substitution. 1.000 conducteurs sont aussi mobilisés sur les tronçons fermés. Ce week-end, les bus étaient occupés à 80% entre le Stade de France et l'aéroport CDG tandis que ceux desservant les stations de Seine-Saint-Denis ne l'étaient qu'à 50%, déclare la SNCF. Les bus de substitution sont en mesure de transporter « à peu près 100.000 personnes » alors qu'un lundi comme le 14 août, quelque 200.000 voyageurs sont susceptibles d'emprunter le tronçon du RER interrompu, a prévenu samedi matin sur France Info Marc Guillaume, préfet de région.
« Le dispositif a été bien rodé », a assuré un porte-parole de la compagnie ferroviaire à l'AFP, se disant « raisonnablement confiant pour lundi ». Toutefois, « il faut absolument que tous ceux qui le peuvent reportent leur trajet » lundi, jour de reprise du travail, a-t-il averti.
Un appel à reporter les déplacements
Pour éviter une sur-fréquentation de ces bus, cela fait plusieurs jours que la SNCF, la préfecture de Paris et d'Île-de-France et Île-de-France Mobilités appellent les usagers concernés à reporter leurs déplacements. Et le covoiturage est offert.
Mais tout le monde ne peut pas poser un jour de congé ou télétravailler en ce lundi 14 août. L'inquiétude concerne notamment les professions « de première ligne », comme les professionnels de santé. Même problème pour les touristes étrangers qui doivent rentrer chez eux et ne peuvent pas décaler leur vol.
Par ailleurs, les temps de trajets se trouvent augmentés. Alors qu'il faut, d'après le site Transilien, 31 minutes en temps normal pour se rendre à l'aéroport de Roissy depuis la gare du Nord par exemple, il fallait compter près d'une heure dimanche. D'autant que la ligne K du Transilien et le TER entre Paris et Laon sont également interrompus entre Paris et Mitry-Claye durant ces trois jours.
(Avec AFP)