Le groupe Lufthansa prévoyait jusqu'ici de supprimer 22.000 postes, soit 17% de ses effectifs. Ce sera hélas plus pour les salariés. Peut-être 27.000 selon un proche du dossier cité par l'AFP. La faute à une nouvelle réduction de la flotte à cause de la crise que traverse le transport aérien. Le groupe qui exploite 763 avions va se séparer de 150 appareils et non plus de 100 comme prévu jusqu'ici. Huit Airbus A380 et dix A340-600, censés continuer à voler, seront retirés de la flotte, obligeant le groupe à passer une charge de dépréciation de 1,1 milliard d'euros sur la valeur de ses appareils au troisième trimestre.
Chute des prises de réservations
Actuellement, le groupe Lufthansa, qui détient également Austrian Airlines, Swiss, Eurowings et Brussels Airlines, brûle 500 millions d'euros de cash par mois (soit un million toutes les 90 minutes), à peine moins qu'au plus fort de la pandémie au printemps quand la moitié de la population mondiale était confinée (700 millions d'euros). Car, le rebond de l'épidémie et les mesures de quarantaine imposées par de nombreux pays dissuadent les voyageurs à prendre l'avion. "
Les chiffres des réservations et de passagers baissent à nouveau avec la fin de la période de voyages" cet été, indique Lufthansa. Pour rappel, le groupe a reçu près de 11 milliards d'euros d'aides publiques : 9 milliards d'euros du gouvernement allemand, 450 millions du gouvernement autrichien, 1,2 milliard de celui de Suisse, et 290 millions du gouvernement belge.
Avec une "gestion stricte des coûts", la direction compte limiter l'hémorragie de cash à 400 millions d'euros par mois cet hiver et a maintenu l'objectif d'une rentrée d'argent "courant 2021". Lufthansa avait déjà subi une perte nette de 3,6 milliards d'euros pour les six premiers mois, dont 1,5 milliard au deuxième trimestre.
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