C'est un long chapitre de l'histoire d'Emirates qui va s'achever l'an prochain. Le Britannique Tim Clark, président exécutif de la compagnie aérienne de Dubaï, prendra sa retraite en juin 2020. Agé de 70 ans, il restera conseiller du président du groupe Emirates, cheik Ahmed bin Saeed Al-Maktoum, lequel, il y a plus de 35 ans avait fait appel à lui et à Maurice Flanagan (décédé en 2015) pour créer Emirates en 1985 avec deux Boeing 727 loués à Pakistan Airlines. Tim Clark était passé par British Caledonian, Maurice Flanagan par la British Overseas Airways Corporation (BOAC).
Sa connaissance du secteur est parfaite
Second de Maurice Flanagan pendant 18 ans, Tim Clark prit les commandes d'Emirates en 2003 et pilota la très forte accélération de la croissance de la compagnie devenue la plus grosse compagnie aérienne long-courrier mondiale avec 271 gros-porteurs, 113 Airbus A380 et 158 Boeing 777. Aujourd'hui, Tim Clark est considéré par beaucoup d'observateurs comme l'un des meilleurs à son poste, voire le meilleur selon certains. Sa connaissance du secteur est parfaite et sa vision à long terme et sa modestie ont toujours été saluées.
"Au fil des guerres, récessions économiques, catastrophes naturelles ou causées par l'homme, et divers bouleversements de l'industrie, Tim a su diriger et développer Emirates pour en faire ce qu'elle est aujourd'hui, la plus grande compagnie aérienne mondiale et un acteur clé de l'industrie mondiale du transport aérien", indique dans un message adressé mardi aux employés d'Emirates, le président de la compagnie, Cheikh Ahmed ben Saïd al Maktoum.
Croissance
Le départ de Tim Clark marque donc la fin d'une époque pour le transporteur du Golfe. Celle des Pères fondateurs. Du quatuor qui a permis de construire Emirates telle qu'elle existe aujourd'hui (Cheik Ahmed, Maurice Flanagan, Tim Clark auquel on peut ajouter Ran Menen, un ancien dirigeant du cargo), ne restera donc plus que Cheik Ahmed dans un rôle non exécutif.
Le successeur de Tim Clark devra ouvrir un nouveau chapitre de l'histoire d'Emirates. En raison du retard pris par Boeing dans le programme B777X, la compagnie se situe aujourd'hui "sur un plateau" et entend repartir vers 2023 vers une forte phase de croissance.
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