La société parisienne Glovea System (trois salariés) a lancé hier jeudi, chez son partenaire R-Meca d'Évreux (Eure), la fabrication de machines destinées à retraiter automatiquement les gants d'hygiène jetables ? non stériles ? issus des hôpitaux, de la pharmacie, de l'agroalimentaire et de la cosmétique. Chaque machine, d'une capacité de traitement de sept millions de pièces par an, « reconnaît » le gant via un code imprimé sur celui-ci, le retourne si nécessaire, le nettoie, le désinfecte, le sèche, le reconditionne puis le remet en circulation. Glovea System a investi 1 million d'euros dans cette innovation censée « diminuer par quinze le volume de gants en circulation ». Le président fondateur Gérard Poincelet a créé Glovea System « avec le soutien de ?business angels? familiaux et amicaux » et bénéficie d'une aide de 200.000 euros de la part d'Oséo.

modèle économique

Le modèle économique est à double entrée. Glovea System va vendre ses propres prestations, en touchant des royalties sur les gants traités, aux industriels via sa filiale nantaise Glovea Services. Pour le marché hospitalier ? difficile d'accès pour une très petite entreprise ? elle a fait le choix de vendre ses machines à des prestataires de services déjà référencés par les hôpitaux. Elle prévoit ainsi de vendre huit machines en 2009?: trois en France, cinq en Allemagne et au Benelux. Elle leur fournira aussi les consommables (produits de désinfection, etc.) fabriqués par Anios (filiale d'Air Liquide) ainsi que des gants neufs en nitrile, fabriqués en Malaisie. « C'est le principe de la machine à café et de la dosette qui va avec », résume Gérard Poincelet. Claire Garnier, à Évreux